La paire EUR/USD a touché hier un nouveau le plus bas de son cycle de baisse au niveau de 1.3114 après que S&P ait baissé la note de crédit de l’Espagne au niveau de AA avec une perspective négative, bien qu’un « short-squeeze », en fait un mouvement de marché d’achat de positions survendues, ait repoussé la paire ce matin à la hausse, au niveau de 1.3216, après être monté jusqu’au niveau de 1.3265.
Cette tendance baissière a été évidemment poussée par les événements grecs, et plus particulièrement les rumeurs qu’un plan d’aide pour la Grèce s’étendrait sur une période plusieurs années et atteindrait probablement 120 milliards d’euros. La Grèce a essentiellement été réduite au même rang que l’Egypte, l’Azerbaïdjan et la Roumanie.
Dans le même temps, le Portugal annonçait un plan pour couper profondément dans les dépenses.
Tout cela a bien sûr engendré un début de crise véritable, non seulement sur la Grèce, mais sur d’autres pays européens.
Le calme qui a régné hier sur les marchés actions américains a été suffisant pour faire baisser le marché obligataire, mettant la pression sur la paire USD/JPY, qui est retournée à 94.0, après avoir touché les 93.0 plus tôt.
De son côté, le GBP est toujours sous la pression de l’incertitude électorale anglaise, qui pourrait connaître pour la première fois depuis très longtemps un gouvernement de coalition, ainsi que de la publication d’un rapport suggérant que le pays pourrait perdre son statut de crédit AAA.
Pendant la session asiatique, il y a un accès de pression supplémentaire suite à un article publié par le journal anglais « The Guardian », qui a mis en évidence l’exposition des banques anglaises à la Grèce, au Portugal et à l’Espagne.
De son côté, la Fed a conserve ses taux inchangés et poursuivi l’utilisation du même vocabulaire dans son communiqué en employant l’expression « de taux faibles pour une période de temps prolongée », en plus de légers changements pour les pronostics économiques.
En Nouvelle-Zélande, la RBNZ a aussi laissé ses taux sans changements et a suggéré que la hausse des taux aurait lieu à un moment assez tardif. La banque centrale du pays des Kiwis a dit qu’elle envisageait une hausse, mais seulement si l’économie se reprenait comme on le pronostique. Tout ceci a mis la pression sur le NZD, qui a battu en retraite sous le niveau de 0.72.
Ailleurs en Asie, on a eu droit à une session des plus calmes. Les marchés japonais sont restés fermés suite à une fête locale. Les autres marchés n’ont pas dégagé de tendance claire.
Sur le marché des changes, on a connu une session volatile, mais il y a un grand scepticisme sur la suite. Est-ce un retour de manivelle réel ou simplement un « short-squeeze » ? Il semble pour l’instant que la deuxième hypothèse soit la plus probable, mais l’incertitude doit pousser les traders à une vigilance des tous les instants.
N’oubliez pas vos stops!