Les prix du pétrole sont tombés au-dessous de 70 USD le baril, à 69.96 exactement, alors que la paire USD/EUR s’est traitée à son plus bas niveau depuis environ quatre ans, à 1.2271. Rappelons que le pétrole étant payé en dollars américains, un dollar fort renchérit les prix pour les non-Américains, ce qui explique pourquoi le prix de la marchandise lui-même baisse. Les marchés poursuivent leur chute infernale dans le contexte de la poursuite de la peur des investisseurs de la crise de la dette européenne. La crainte essentielle concerne les mesures d’austérité fiscales, qui pourraient avoir des conséquences sur la reprise.
Ailleurs sur le marché des devises, face au Yen, le dollar est en recul, pour passer du niveau de 91.88 à celui de 92.30.
Les marchés actions asiatiques ont également plongé dans la nuit, et comme on le sait, les actions et le pétrole sont maintenant corrélés depuis plusieurs années.
En fait, le scénario actuel a été prévu depuis longtemps par la rédaction de forex.fr, qui en a parlé à de nombreuses reprises. Depuis 2008, le monde a été pris d’un accès subit et irrationnel de keynésianisme, alors même que cette théorie économique a été totalement décrédibilisé depuis plusieurs dizaines d’années au moins, la croissance dans le pouvoir magique des plans de relance relevant en effet plus de l’économie-vaudou que des sciences économiques réelles.
Personne de sensé ne peut penser que gaspiller de l’argent aura un effet positif à moyen et court terme, au-delà peu être d’un effet positif de très court terme, et ce que les Etats ont fait depuis maintenant deux ans, c’est essentiellement de gaspiller massivement les deniers publics et imprimer de l’argent, dévaluant sa valeur, avec les conséquences que l’on est en train de mesurer.
Malheureusement, ce n’est que le début de la crise et à cause de l’irresponsabilité généralisée des comportements économiques de ces deux dernières années, des jours pénibles sont encore probablement devant nous.
Les investisseurs comprennent que l’orgie de dépenses et le fameux plan de sauvetage européen d’un trillion de dollars ne représentent pas une solution réelle aux problèmes des pays de l’Europe. Le vrai problème, ce sont les dépenses folles, les fonctionnaires inutiles en masse, les Etats-sociaux qui paient pour tout et n’importe quoi, les dépenses populistes faites par les politiciens pour acheter les voix des électeurs ou encore les régulations castratrices qui empechent de faire des affaires et donc de créer des emplois, ce qui porte atteinte à la croissance.
Bref, le vrai problème, c’est le fait que les décideurs économiques et politiques font abstraction de la réalité pour plaire. Tant que ce problème ne sera pas réglé, au moyen de coupes profondes et dures dans tous les budgets et par le retour à la réalité et à l’équilibre des comptes, il sera très difficile de calmer les marchés.
Jean-Claude Trichet, le Président de la BCE, a bien exprimé cette réalité en disant que l’économie européenne est dans sa plus grave situation depuis la Deuxième Guerre mondiale, et peut-être même depuis la Première Guerre mondiale.
Le Nikkei a perdu 2.17%, le Hang Seng 2.61%, Shanghai perd 3.6%, l’Inde perd 2.3%, la Thaïlande perd 2,8%, alors que le Kospi a perdu 2.8% et l’indice de Sydney perdait 2.6%.
Bref, du rouge sur les écrans.
L’environnement est plus dangereux que jamais, alors soyez agressifs avec vos stops !!!
