Pour la deuxième fois de l’ère Trump, la fed a donc augmenté ses taux d’intérêt de 0,25%. Janet Yellen, la présidente, a ainsi renouvelé sa confiance quant à la solidité de l’économie du pays même si elle est restée relativement prudente.
Elle justifie cette action par le fait que le marché du travail continue de se renforcer depuis quelques semaines, que l’activité économique, dans son ensemble, est toujours en expansion, que la consommation des ménages progresse toujours et que l’investissement des entreprises, point noir de l’économie américaine ces derniers mois, semble reprendre légèrement. En résumé, pour la présidente de la fed, l’économie va bien et elle est parfaitement capable de résister aux chocs.
Malgré ces résultats encourageants, Yellen s’est abstenue de tout triomphalisme. Contrairement aux attentes de certains analystes, elle n’augmentera pas le nombre de hausse de taux cette année. D’ici la fin de l’année, il devrait donc y en avoir deux autres, conformément aux plans initiaux.
Concernant les performances économiques du pays, la fed est un peu moins optimiste que l’administration Trump. La banque centrale des Etats-Unis a, en effet, maintenu ses prévisions à 2,1% pour cette année et a légèrement relevé celles de l’année prochaine à 2,1% aussi. Comme vous pouvez le constater, on est loin des 4% de croissance annoncés par le nouveau président.
La fed a augmenté ses taux d’intérêt mais sur le marché des changes, le dollar USD a littéralement plongé. Cette réaction s’explique pour plusieurs raisons.
En premier lieu, le vote en faveur de la hausse des taux n’a pas été unanime car Neel Kashkari a voté contre. Ensuite, l’annonce était largement attendue par les acteurs du marché des changes, il n’y a donc pas eu de surprise. Enfin, si le billet vert a cédé du terrain à ses homologues du forex c’est sans doute parce que les chances d’une nouvelle hausse de taux pour juin a reculé de 53,2% à 49,6%.