Dans un contexte économique fragile, la zone euro montre quelques signes de reprise. Pourtant, l’optimisme que devrait susciter une telle nouvelle n’est pas au rendez-vous. Et pour cause! La situation économique française montre quelques signes d’amélioration mais personne n’oublie qu’elle s’est aggravée au cours de cette année 2013. Les inquiétudes internationales croissent. Quelles sont les perspectives économiques de la France?
Début septembre, l’OCDE a revu à la hausse les perspectives de croissance, à 0.3%, et au second trimestre, le PIB français a progressé de 1.9%. La menace d’une récession en 2013 semble évincée.
En y regardant de plus près, beaucoup de facteurs mettent en péril cette amélioration. La forte baisse des importations allemandes pèse lourdement sur l’activité française. La demande extérieure reste donc modeste et, du fait de l’appréciation de l’euro, l’activité est décevante. La solution ? Renouer avec la compétitivité en augmentant la productivité, donc les salaires.
Avec le chômage qui a crû de 0.1% au deuxième trimestre, on reste loin de l’inversion de la courbe du chômage prédite par le gouvernement pour 2013. Les mesures visant à soutenir l’emploi sont discrètes et c’est grâce à une baisse de l’inflation que le pouvoir d’achat des ménages devrait se stabiliser. Mais les français ont retenu la leçon. L’épargne de précaution va augmenter et la consommation des ménages restera limitée. Pour répondre à cet écart, le gouvernement a laissé entrevoir une “hausse moins importante” des prélèvements obligatoires. Autrement dit, rien. La France profite aujourd’hui d’un modèle social confortable et les français refusent toute réforme structurelle de l’économie nationale. La reprise pourrait se révéler bien plus difficile à atteindre.
La stabilité et la prospérité de la France passera par des réformes structurelles. Le manque de dispositions ne surmontera pas les réticences internationales et si la viabilité de la Zone Euro n’est plus un sujet d’actualité, c’est le rôle de la France dans la sortie de la crise qui interroge aujourd’hui. Le faible dynamisme menace peu à peu la position meneuse du pays et rien depuis plusieurs mois n’a vraiment changé.
Alors que partout ailleurs les mesures de soutien émanant des banques centrales ont déjà porté leurs fruits, les questions adressées à la France subsistent et les risques perdurent. La France semble convaincue que le cycle économique touchera à sa fin en 2014. Ne vous inquiétez plus, le gouvernement attend patiemment que la roue tourne…