La crise de la dette pèse toujours sur le continent européen. Le dernier Sommet Européen n’a pas rassuré les cambistes vu que le délai de mise en place de la supervision bancaire a été repoussé de quelques mois. Mercredi, la conférence de presse de Mario Draghi était donc très attendue par les marchés. En Espagne, la victoire électorale de Mariano Rajoy aux élections régionales a quelque peu réconforté les investisseurs sur les nouvelles réformes d’austérité menées par le pays pour maitriser sa dette. C’est Moody’s qui a semé la panique en dégradant de deux crans la note attribuée à cinq régions du pays. La décision de l’agence de notation a entrainé une hausse du taux obligataire espagnol à 10 ans qui s’établit désormais à 5.53%. La demande d’aide auprès du MES se fait toujours attendre et les cambistes perdent peu à peu patience.
Toujours en Europe, les indicateurs macroéconomiques n’ont malheureusement pas renversé l’aversion pour le risque qui a régné sur les marchés cette semaine. La France et l’Allemagne ont affiché un indice manufacturier PMI en dessous des prévisions faites par les analystes. Ils attendent à présent un PIB espagnol en recul de 0.4% au troisième trimestre.
Les rumeurs concernant une intervention de la BoJ en faveur d’un assouplissement quantitatif Sont de plus en plus audibles. Les cambistes demeurent cependant dans l’attente de la réunion de la banque, prévue le 30 octobre. La semaine prochaine s’annonce plutôt mouvementée du côté du Japon, d’autant plus que le pays doit à présent faire face à une chute de ses exportations en septembre. En effet, la balance commerciale nippone s’est affichée à 980.3 milliards de yens en septembre, soit plus du double de celle enregistrée en août. Pour ne rien arranger, le conflit sino-japonais nourrit les inquiétudes.
Outre-Atlantique, la FED a confirmé cette semaine la mise en place du QE3. Elle devrait notamment maintenir ses taux directeurs entre 0 et 0.25% pendant plus de deux ans. Heureusement, les Etats-Unis profitent d’une santé économique rassurante pour les cambistes.
Analyse technique
EURUSD: Le dollar a profité cette semaine de la situation en Europe. Ni le QE3, ni les résultats décevants d’entreprises américaines n’ont suffi à faire oublier aux investisseurs les problèmes qui pèsent sur la monnaie unique. L’EURUSD a reculé de 0.69% sur l’ensemble de la semaine, fluctuant entre un plus bas à 1.2883 aujourd’hui et un plus haut à 1.3084 en début de semaine. L’amélioration économique aux Etats-Unis contraste fortement avec la situation en Europe.
USDJPY: La paire a évolué cette semaine sans réelle tendance, tantôt supportée par les bons chiffres américains, tantôt foudroyée par l’inquiétude qui demeure face au QE3. L’USDJPY a donc évolué en ordre dispersé pour cumuler finalement une hausse de 0.27% sur les cinq jours. Le dollar a légèrement profité de sa position de valeur refuge et l’aversion des investisseurs pour le risque s’est fait ressentir sur les cours du yen. La paire a fluctué entre un plus bas à 79.2050 lundi et un plus haut à 80.3550 jeudi.
GBPUSD: La livre a profité cette semaine de la bonne posture du Royaume uni qui sort de la récession avec une croissance du PIB de 1%. La GBPUSD a progressé de 0.63% sur l’ensemble de la semaine, fluctuant entre un plus bas à 1.5913 mardi et un plus haut à 1.6145 jeudi.