Cette semaine, le bilan de l’Eurogroupe a rassuré les marchés sur l’avenir de moins en moins incertain de la Grèce. La zone euro a approuvé les mesures de sauvetage de la Grèce et les 43.7 milliards d’euros d’aide qui les accompagnent. En parallèle, Athènes a révélé un programme de rachat des obligations d’Etat grec. Mais la confiance des cambistes en zone euro n’est pas complètement acquise: la Banque Centrale Grecque attend un taux de chômage supérieur à 26% en 2013 et mercredi, Standard & Poors a placé le pays en situation de “défaillance partielle”, soit à un cran du défaut de paiement.
De son côté l’Espagne a concrétisé sa demande d’aide pour recapitaliser quatre banques nationalisées. Le montant de cette aide, établit à 37 milliards d’euros, lui sera versé le 13 décembre 2012. Le taux de chômage publié par Madrid a augmenté de 1.54% alors que les indicateurs macroéconomiques publiés cette semaine ont révélé une légère baisse du chômage en zone euro. Le taux s’est établit à 11.6% de la population active en novembre contre un précédent à 11.7%.
La BCE a revu à la baisse ses chiffres pour 2013. Les prévisions tablent sur une croissance à -0.3% contre un précédent consensus à +0.5% pour l’ensemble de la zone. Le retour à la croissance est attendu pour 2014. A 1.9% avant cette révision, l’inflation est attendue à présent à 1.6% pour 2013 et 1.4% en 2014. La BCE a annoncé aujourd’hui qu’elle maintiendra ses taux directeurs inchangés, à 0.75%.
Aux Etats-Unis, la menace du “fiscal cliff” est toujours d’actualité. Démocrates et Républicains ne sont toujours pas parvenus à un accord sur le budget et les négociations se poursuivent sur fond d’optimisme. Les cambistes restent confiants sur l’issue des débats. La tendance est donc mitigée outre-Atlantique, laissant les marchés osciller entre craintes et expectatives. Les indicateurs macroéconomiques de la semaine n’ont pas permis de conclure une nette tendance: Alors que l’ISM manufacturier américain est ressorti en dessous des 51.4 attendus, à 49.5, l’indice non manufacturier a dépassé les 53.5 attendus pour s’établir à 54.7. Notons tout de même un recul important des nouvelles inscriptions au chômage aux Etats-Unis.
Outre-Manche, la BoE n’a pas modifié son taux directeur qui reste à 0.5%. Le Royaume-Uni aussi a revu ses prévisions à la baisse. Il table à présent sur une contraction économique de 0.1% cette année et sur une croissance en 2013 inférieure aux 2% précédemment évoqués, à 1.2%. La BoE va continuer ses mesures quantitatives pour relancer son économie.
La Banque du Canada a maintenu son taux directeur inchangé mardi. La Banque centrale australienne a annoncé quant à elle mercredi une baisse de son taux directeur à 3%.
Analyse technique:
EURUSD: La paire a reculé de 0.72% cette semaine, fluctuant entre un plus bas enregistré aujourd’hui à 1.2877 et un plus haut mercredi à 1.3127. L’indicateur PMI de la zone euro publié mardi est ressortie en hausse, à 46.2 contre un précédent à 45.4. Les cambistes semblent tout de même préférer le dollar considéré comme valeur refuge.
USDJPY: La paire a progressé de 0.21% cette semaine. La plus haute valeur de la paire s’est affichée aujourd’hui à 82.8250 révélant l’inquiétude des investisseurs sur les avancées du “fiscal cliff“. L’USDJPY a atteint son plus bas niveau mercredi à 81.7150, après la publication de l’indice non manufacturier américain en hausse. Ce jour-là, la plupart des devises ont dévissé face au dollar, soutenu notamment par un index à échéance 2012 en progression de 0.24%.
GBPUSD: La paire a commencé sa semaine par une progression notable avant de reprendre le courant baissier mercredi, portant son évolution à +0.03% cette semaine. La GBPUSD a atteint son plus bas niveau aujourd’hui à 1.6002 et sa plus haute valeur mardi à 1.6131, avant les révisions des chiffres économiques attendus par la BoE. Le ministre des Finance a d’ailleurs confirmé que la cure d’austérité va se poursuivre jusqu’en 2017 au Royaume-Uni.