Les actions américaines ont terminé hier soir en faible baisse après que Bernanke ait présenté des plans pour lever à terme le coût de l’emprunt. Le directeur de la Fed a dit qu’elle commencerait bientôt à resserrer la vis monétaire en sortant des liquidités des marchés financiers. Bernanke a toutefois ajouté que le moment de le faire n’était pas encore venu. Le Dow Jones et le S&P ont terminé en baisse de 0.20%.
En revanche, après de bonnes nouvelles en provenance d’Australie, les marchés asiatiques ont terminé en forte hausse.
Les dirigeants de l’Union européenne sont en train de poser les bases d’un plan de soutien de la Grèce au sommet d’aujourd’hui, mais il est clair que pour qu’un tel plan soit accepté, Athènes devra fournir des garanties solides de la remise en ordre de son économie.
L’inflation chinoise a diminué de manière inattendue en janvier, mais une hausse du prêt tiendra les dirigeants en alerte face au risque de surchauffe de l’économie due au crédit.
Les exportations de pétrole ont augmenté la taille du déficit américain de la balance commerciale au niveau de 40.2 milliards de dollars. C’est une surprise qui sous-entend que la croissance économique américaine est moins forte que prévue.
Pour le cinquième mois consécutif, le taux de chômage est en baisse en Australie, ce qui a encouragé les analystes à envisager une hausse des taux dès le mois de mars.
En Angleterre, le Gouverneur de la BoE, King, a dit que le reprise serait lente et qu’il est beaucoup trop tôt pour conclure que l’on doit mettre un terme aux achats d’obligations.
Sur le marché du pétrole, le baril est monté au niveau de 74.72 USD suite à une annonce de l’OPEP concernant une hausse de la demande, en dépit d’un rapport montrant que les réserves de pétrole étaient à leur plus haut niveaux depuis le mois de octobre.
On a donc vécu hier une journée lourde en nouvelles économiques, mais dont l’impact sur les marchés a été somme toute limité.
En Europe, les marchés sont plutôt concentrés sur les nouvelles concernant la Grèce. Plusieurs scénarios sont envisagés pour sortir de la situation de crise, avec l’Allemagne ou la France prenant la tête de l’opération de sauvetage. Les détails ne sont encore pas clairs, mais il semble désormais clair que l’UE ne laissera pas la Grèce tomber, ce qui a permis de resserrer les spreads sur les instruments de crédit grecs.
Du point de vue technique, malgré le beau rebond des marchés asiatiques cette nuit et des marchés européens ce matin, la situation générale reste faible et la tendance semble toujours être baissière.
Sur le marché des devises, l’euro a été initialement soutenu par l’appétit du risque suite aux nouvelles concernant le plan de sauvetage de la Grèce. Plus tard, néanmoins, la monnaie unique a battu en retraite, passant même sous les 1.37 face à l’USD, suite à la publication du discours de Bernanke.
Aujourd’hui, tous les yeux seront rivés vers le sommet de l’UE et sa « solution » à la crise grecque. La paire EUR/USD est de nouveau à la hausse ce matin et se traite aux alentours de 1.3763, suite au sentiment positif depuis la nuit dernière sur le marché des actions. Il faudra voir la réaction au sommet lui-même, dont les résultats sont attendus plus tard. Nous avons quand même des doutes sur la capacités des autorités politiques d’altérer le marché des changes de manière durable. Dans l’environnement actuel, quelle que soit la décision du sommet, retrouver de manière permanente des niveaux au-dessus de 1.40 va être difficile pour la paire EUR/USD.
Le GBP a bien commencé la journée, suite à de bonnes nouvelles de la production anglaise. La paire EUR/GBP est tombée aux alentours de la zone de 0.8750. La tendance s’est néanmoins inversée suite aux chiffres de l’inflation de la BoE et à la réponse du Gouverneur King, qui doivent être considérés comme modérés, et donc soutiennent la poursuite de l’assouplissement quantitatif, ce qui est bien entendu négatif pour le GBP. La paire est repassée sur les 0.88, pour se traiter maintenant autour des 0.8814.
N’oubliez pas vos stops !!!