Les éléments clefs
• Prévision de croissance revue à la baisse en février pour 2012 en France.
• L’économie espagnole s’est contractée au 4ème trimestre
L’analyse du jour
Prévision de croissance revue à la baisse en février pour 2012 en France
Le gouvernement français va réviser en février à la baisse sa prévision de croissance de l’économie française pour l’année 2012, fixée à 1 % dans le budget voté par le Parlement, a annoncé dimanche soir une source gouvernementale, sans toutefois chiffrer cette réduction. Cette révision sera incluse dans un projet de loi de finances rectificative et “ira vraisemblablement dans le sens d’une réduction, ce qui veut dire que nous présenterons également des mesures d’économies pour compenser budgétairement“, a ajouté cette source interrogée à l’issue de l’intervention télévisée du président Nicolas Sarkozy.
M. Sarkozy a annoncé dimanche soir que le déficit public du pays devrait finalement être ramené à la fin de l’année 2011 à 5.4 % du produit intérieur brut (PIB), “peut-être 5.3 %“, contre les 5.7 % initialement prévus. Le budget 2012 voté par le Parlement prévoyait déjà une “réserve” d’un montant de 6 milliards d’euros pour faire face à baisse de la croissance attendue cette année. Le Fonds monétaire international a annoncé cette semaine une révision à la baisse de sa prévision de croissance pour la France en 2012, établie désormais à 0.2 % du PIB.
Dans son projet dévoilé jeudi, le candidat socialiste à l’élection présidentielle, François Hollande, a tablé sur une croissance de 0.5 % pour 2012.
L’économie espagnole s’est contractée au 4ème trimestre
L’économie espagnole est retombée dans le rouge au dernier trimestre 2011, avec une chute de son PIB de –0.3 % par rapport au trimestre précédent, et a enregistré une faible croissance de 0.7 % sur l’ensemble de 2011, selon les chiffres officiels provisoires publiés lundi. C’est la première fois depuis le quatrième trimestre 2009 que l’économie espagnole accuse un repli.
L’économie espagnole, qui souffre des mesures d’austérité prises par le gouvernement et des conséquences de l’effondrement du marché immobilier, devrait se contracter de 1.5 % en 2012 et progresser de 0.2 % l’année prochaine, selon la Banque d’Espagne. Le chômage, au niveau record de 22.85 % à la fin décembre, devrait s’établir à 23.4 %, en 2012 et 23.3 % en 2013.
L’activité économique a souffert au dernier trimestre “d’une contribution plus négative de la demande nationale, compensée en partie par l’apport positif du secteur extérieur, qui a augmenté par rapport au trimestre précédent“, souligne l’Institut national de la statistique dans un communiqué. Les chiffres définitifs seront publiés le 16 février.
Dans ce cadre, l’objectif officiel de ramener le déficit à 4.4 % du PIB fin 2012 paraît presque inaccessible pour nombre d’économistes, alors que le pays a avoué avoir dépassé de deux points les 6 % visés pour 2011.
Les prévisions du jour
Les Bourses européennes ont ouvert en baisse lundi, comme prévu, la Grèce et ses créanciers n’ayant pu se mettre d’accord sur les modalités d’un accord d’échange de dette grecque avant l’ouverture du sommet européen ce lundi, précédé d’une rencontre tripartite France-Allemagne-Italie.
Outre les conclusions du sommet européen, les marchés regarderont de près les émissions des dettes italiennes. Après la dégradation de Standard and Poor’s, le pays aura peut-être plus de difficultés à lever des fonds.
Une fois de plus la question de la dette grecque conditionne l’attitude du marché. La Grèce doit abandonner à des institutions externes le contrôle de sa politique budgétaire si elle n’est pas en mesure de mettre en oeuvre les réformes prévues dans le cadre du plan de sauvetage international.
Par William Durandet