En Asie, les investisseurs ont regardé de près la publication du compte rendu de la réunion de décembre de la Banque de Réserve australienne. Conformément aux prévisions du marché, un relèvement de 25 points de base, à 3,75%, avait été décidé. Toutefois, le compte-rendu souligne que cette décision était loin de faire l’unanimité parmi les membres du directoire. Certains membres arguaient notamment que les derniers relèvements effectués depuis la fin de l’été ont eu pour conséquence de « provoquer un changement de politique substantiel aboutissant à l’adoption d’une posture moins accommodante ».
Cependant, même si l’unanimité n’était pas de rigueur, les analystes du marché des changes restent confiants, soulignant au besoin que la conjoncture actuelle en Australie plaide pour une remontée des taux. Les économistes s’attendent, dans leur majorité, à ce que les taux de la Banque de Réserve australienne soient à 4,25% au premier trimestre de l’année prochaine ce qui devrait évidemment conforter la position privilégiée du dollar australien sur le marché des devises.
De son côté, la monnaie unique européenne s’inscrivait toujours en baisse en milieu d’échanges européen, les investisseurs privilégiant un repli stratégique sur le billet vert à la veille de la fin de la réunion de politique monétaire de la Fed. Plusieurs facteurs expliquent la baisse récente de l’euro. D’abord, même si le Premier ministre grec Georges Papandréou a présenté un plan de redressement de l’économie convaincant, les craintes sur la santé du pays restent importantes parmi les investisseurs.
De plus, le secteur bancaire européen semble toujours assez fragile. Pour preuve, le ministre autrichien des finances a été contraint aujourd’hui d’annoncer la nationalisation de la banque Hypo Group Alpe Adria, sixième banque du pays, qui se trouve au bord de la faillite. La fragilité encore palpable de l’économie de la zone euro a ainsi nettement pesé aujourd’hui sur les performances de la monnaie unique européenne.
Enfin, le ministre koweitien des Finances a annoncé aujourd’hui l’entrée en vigueur de l’union monétaire des pays du Conseil de coopération du Golfe à l’issue d’une réunion au cours de laquelle le sort de Dubaï a été longuement évoqué. L’objectif de cette union monétaire est de lancer à terme une monnaie unique dans la péninsule arabique.