Dans un article publié aujourd’hui, le quotidien économique « La Tribune » titrait « Les marchés émergents en première ligne ». Le moins que nous puissions dire, c’est qu’un tel titre n’est pas exagéré. Suite au rejet des propositions du Premier ministre hongrois d’un plan d’aide de 190 milliards d’euros à destination des pays d’Europe de l’Est en difficulté, les devises de la région sont parties en chute libre. Le zloty et le florin ont ainsi accusé hier une chute de près de 3%, le florin étant par ailleurs plombé par la décision de Fitch d’assortir la note de la Hongrie d’une perspective négative.
De telles difficultés ne sont évidemment pas promptes à rétablir la confiance des investisseurs. Toutefois, ce que semblent avoir oublié les dirigeants de la zone euro ce week end, c’est que les déboires des Peco influent directement sur l’euroland. La chute de la monnaie unique européenne en dessous de 1,26 dollar hier sur le marché des changes leur aura certainement rappelé ce petit détail.
Entre temps, l’euro s’est heureusement repris sur le marché des devises face au dollar. Aujourd’hui, la monnaie unique européenne a en fait profité de la décision de la banque de réserve australienne de maintenir le statu quo sur ses taux, ce qui a momentanément ravivé l’appétit pour le risque des investisseurs. Cet appétit s’est évidemment également reporté sur l’euro.
Toutefois, l’euro pourrait de nouveau rapidement trébucher puisque la décision de la BCE est attendue jeudi et, comme l’a rappelé le commissaire européenne Joaquim Alumnia, les prévisions de croissance pour la zone euro devraient être revues à la baisse très prochainement.
Entre temps, la devise américaine poursuit son petit bout de chemin sur le marché des changes, à peine perturbée par les difficultés financières d’AIG et de HSBC.