Le point sur l’analyse graphique
Il y a encore quelques semaines, le titre du fabricant du blackberry, Research In Motion (RIM), était au plus bas en raison des divergences considérables entre un groupe d’actionnaires et la direction de l’entreprise. Bien que les divergences soient encore nombreuses, et toujours aussi vivaces, le titre de RIM à New York a considérablement repris du terrain depuis lundi.
Sur fond de black-out mondial du smartphone, le titre a gagné lors de la séance d’hier 5.08%, évoluant dans une bande de fluctuation comprise entre 23.630 USD et 24.430 USD.
D’un point de vue technique, le titre RIM devrait logiquement s’orienter à la baisse pour tester à terme le principal support à 17.52 USD fourni par le MACD.
Cependant, en raison de l’accentuation des rumeurs de cession, le titre du groupe canadien est largement soutenu depuis ce début de semaine dans les échanges américains ce qui mène à prendre en considération la principale résistance, située à 29.25 USD. Toutefois, ce niveau semble encore peu probable pour le moment.
L’avenir du titre RIM en bourse dépendra étroitement de la cession effective (ou pas) du groupe.
Rappelons que sur le moyen terme, nous sommes plutôt baissiers, considérant que le bataille entre la direction et les actionnaires devrait se poursuivre ce qui devrait accentuer la chute du titre qui a déjà perdu depuis janvier près de 58% en bourse.
Les pannes majeures du blackberry, un argument en faveur d’une cession
Dans des conditions normales, les deux pannes majeures mondiales d’affilé qui ont touché les smartphones Blackberry auraient dû entraîner une forte chute des cours car le groupe a toujours fait de la fiabilité de ses smartphones un argument commercial de taille par rapport à ses concurrents.
Cependant, dans le contexte actuel, ces pannes ont été vues par les analystes boursiers comme une véritable opportunité de réactiver les rumeurs de cession du groupe à Vodafone ou Microsoft.
Le manque de communication de la direction, qui a simplement diffusé un communiqué succint au sujet de ces pannes, affirmant “nous travaillons à restaurer les services et nous excusons pour la gêne occasionnée” constitue certainement une arme supplémentaire aux mains du groupe d’actionnaires qui milite depuis plusieurs mois pour un changement de direction.
Communication inadaptée, défaillances techniques, échec commercial de la tablette “Playbook” et érosion des bénéfices avec un profit net de seulement 329 M$ au 2ème trimestre contre 797 M$ un an plus tôt sont, entre autres, les principaux reproches formulés par certains actionnaires contre la direction.
Emmenés par le fonds JFC, ces actionnaires, qui représentent actuellement 8% du capital de RIM (mais pourraient bientôt représenter près de 12%) réclament soit une cession, une fusion ou encore une vente par appartements de RIM. Les difficultés actuelles du groupe plaident en tout cas en faveur d’un changement de direction et pourraient offrir un soutien encore plus important aux actionnaires frondeurs.