Les chiffres de l’inflation et du chômage dans la zone euro se sont invités sur le marché des devises aujourd’hui. Ce n’était évidemment pas une bonne nouvelle qui était attendue, loin s’en faut. Les cambistes ont pu être satisfaits puisque leurs craintes se sont confirmées : l’inflation a atteint son plus bas niveau depuis dix ans, en s’inscrivant à 1,1% en janvier, tandis que le taux de chômage dans la zone euro a grimpé à 8% en décembre, un plus haut depuis deux ans. La forte baisse de l’inflation a redonné du grain à moudre aux acteurs du marché des changes qui s’attendent à une nouvelle baisse des taux dans la zone euro. Cette baisse semble d’ailleurs plus que probable puisque dans une interview sur CNN, le président de la Banque Centrale Européenne, Jean Claude Trichet a affirmé qu’il n’exclue pas que les taux puissent passer en dessous de 2% dans le courant de l’année.
La baisse de l’euro pourrait cependant être de courte durée face au dollar puisque la devise américaine pourrait être pénalisée cet après midi par la première évaluation de la croissance américaine au quatrième trimestre 2008. Les cambistes s’attendent évidemment au pire.
Le yen a également subit la publication de mauvais chiffres mais affiche une bonne résistance néanmoins sur le marché des changes, du fait de son statut de valeur refuge. Cependant, la situation économique dans l’archipel est plus que préoccupante puisque la production industrielle a enregistré une chute brutale de 9,6% en décembre et le taux de chômage a atteint un plus haut depuis trois ans, en s’inscrivant à 4,4%.
Enfin, sans surprise, étant donné que la banque centrale russe a décidé de laisser filer le cours du rouble, la devise russe continue son plongeon sur le marché des changes et risque bientôt de s’approcher du niveau plancher fixé la semaine dernière.