Présenté comme le candidat idéal pour succéder au médiatique Axel Weber, Jens Weidmann est un ancien élève de l’actuel gouverneur. Son expérience française, lorsqu’il a étudié à Aix-en-Provence puis à Paris et effectué son stage de fin d’étude à la Banque de France, devrait être un atout considérable afin d’entrenir la relation franco-allemande.
Présenté comme politique indépendant, Weidmann est, à l’instar de son ancien professeur Axel Weber, sans aucun doute un partisan de l’orthodoxie monétaire. Chantre du libéralisme, le nouveau gouverneur devrait suivre une politique très proche de celle de Weber. La seule différence majeure résidera certainement, au moins dans un premier temps, dans le style. Plutôt discret, Weidmann va être exposé publiquement avec ses nouvelles fonctions. Il va occuper au niveau de la zone euro l’un des postes les plus importants et sa voix sera prépondérante pour influencer les marchés financiers, comme le fut celle d’Axel Weber.
Déjà, certains s’aventurent pour affirmer que le nouveau gouverneur pourrait être un candidat à la BCE en 2019. Du fait de son jeune âge, il pourrait théoriquement occuper ces fonctions. Pour l’instant, l’Allemagne a fait le sacrifice de ne pas présenter un allemand pour remplacer Jean Claude Trichet, ouvrant un boulevard au gouveneur de la Banque d’Italie, probable candidat par défaut de l’Europe.