A la fin de l’année 2008, plus de 20 plateformes de trading différentes opéraient à partir de la Suisse sur le plus important marché financier de la planète. A l’heure actuelle, elles ne sont plus que deux. Il s’agit de MIG Bank, basé à Neuchatel, et qui sponsorise l’équipe Mercedes GP Petronas de Formule 1, et Duskascopy, qui est basé à Genève. Il convient aussi de mentionner le broker ACM qui est toujours dans l’attente d’une licence bancaire qui ne devrait pas tarder.
En fait, le régulateur suisse, la FINMA, a décidé de faire le ménage dans les fournisseurs de services Forex qui pullulaient en Suisse du fait de l’attractivité du pays en matière financière et fiscale. La décision d’obliger les brokers implantés en Suisse à posséder une licence bancaire a justement pour objectif d’évier les errements de l’Affaire Crown Forex (lire l’article).
Cette licence oblige les brokers à posséder des capitaux plus importants et de mettre en place des systèmes de protection au niveau des salles de marché. La transparence et la sécurité sont les mots d’ordre de cette nouvelle réglementation. La FINMA souhaitait surtout protéger davantage les investisseurs contre le risque de faillite de certains brokers qui misaient gros sur le FX sans capitaux suffisants, usant simplement d’un effet de levier élevé, et contre les nombreuses réclamations qui sont arrivées jusqu’aux oreilles de la FINMA.
Désormais, le contrôle est renforcé et les clients des brokers ont un véritable bagage judiciaire à leur service en cas de réclamations.
De là à dire que le Forex en Suisse est mort, ce n’est pas tout à fait vrai. Il est désormais plus sûr pour les investisseurs, grâce à cette nouvelle réglementation. Cependant, les investisseurs qui choisissaient la Suisse pour sa fiscalité avantageuse et son secret bancaire en ont pris un coup avec la récent accord d’échange fiscal signé entre Berne et Paris.
Les meilleurs brokers se trouvent-il en Suisse? Les plus sûrs, c’est certain. Ceux qui ont fui à Chypre ou ailleurs ne sont pas pour autant de mauvais brokers mais ils ont, apparemment, préféré la flexibilité chypriote à la nouvelle bureaucratie suisse. Au détriment des clients?