L’optimisme était revenu rapidement sur le marché des changes avec l’annonce des différents plans européens mais il semble que l’aversion pour le risque soit de retour, entraînant la plupart des devises à la baisse, notamment l’euro et le dollar. Seule la livre sterling tire clairement son épingle du jeu face à la devise de la zone euro et face à la devise américaine grâce au plan de sauvetage mis en place par le gouvernement Brown, qui a parfaitement réussi à convaincre les marchés.
Les marchés ne doutent nullement des annonces effectuées en début de semaine par les principaux dirigeants de la zone euro, au contraire même. Toutefois, la dégradation du climat économique, qui transparaît clairement dans les chiffres publiés aujourd’hui, a considérablement réduit l’optimisme qui était encore de mise hier. Les lendemains de réjouissance sont toujours un peu durs. En fait, les cambistes ont fui aujourd’hui la devise de la zone euro en raison des craintes de récession qui se sont confirmés en Europe. En effet, le ralentissement de l’inflation allemande au mois de septembre laisse craindre un ralentissement économique, ce qu’a d’ailleurs confirmé la chancelière allemande, M. Merkel. Outre l’Allemagne, c’est toute la zone euro qui est concernée par ce ralentissement économique comme le prouve le ralentissement de l’inflation pour l’euroland au mois de septembre.
Sur la paire euro/dollar, c’est l’euro qui a le plus souffert bien que la situation outre atlantique ne soit pas réjouissante non plus. Cependant, les cambistes n’ont pas prêté attention à la baisse de 1,2% des ventes de détail aux Etats-Unis et de la chute vertigineuse de l’indice d’activité industrielle dans la région de New-York. Toutefois, sur le moyen terme, la confirmation pour la première fois par une responsable de la Réserve Fédérale que l’économie des Etats-Unis est entrée en récession, avec aucune croissance attendue pour ce trimestre, devrait faire réagir les investisseurs.