Interpellé par le patronat colombien, notamment par l’association ANDI, l’une des organisations les plus puissantes du pays, le nouveau président Juan Manuel Santos a laissé entendre que des discussions vont avoir lieu afin de mieux protéger le pays et les industries exportatrices de la hausse du peso.
Aujourd’hui, le gouvernement, en présence du président Santos et surtout du ministre des Finances Juan Carlos Echeverry, va étudier les possibilités afin de freiner la hausse du peso. Selon des sources non confirmées, l’ancien Premier ministre péruvien, Pedro-Pablo Kuczynski et l’ancien ministre de l’Economie argentin, Domingo Cavallo, pourraient être présents afin de fournir quelques conseils.
Des mesures ont déjà été prises depuis septembre par la banque centrale qui a annoncé, il y a un mois, son intention d’acheter chaque jour pendant au moins quatre mois 20 millions de dollars sur le marché des changes.
Cependant, comme l’ont remarqué de nombreux analystes, la banque centrale a peu de moyens à sa disposition, le peso suivant une tendance globale. Au maximum, la banque centrale peut limiter les gains mais de telles mesures ont un coût important qui apparaitra au bilan de l’institution.
Dans une lettre adressée lundi au gouvernement, le patronat a appelé à un contrôle des capitaux, comme c’est le cas en Thaïlande et au Brésil, et à une augmentation des achats de dollars sur le marché des devises. Le patronat a appelé à augmenter les achats à 10 milliards de dollars sur le marché spot ce qui aurait pour effet de renforcer les réserves de change de la banque centrale.