Alors que la monnaie unique est chahutée violemment sur le marché des changes, plusieurs journaux outre-Rhin, dont le Süddeutsche Zeitung, ont affirmé dans leurs colonnes que l’Allemagne est à la recherche d’un moyen pour freiner la dette au niveau européen.
Depuis 2009, l’Allemagne a inscrit dans sa constitution la limitation de la dette publique. Ainsi, le pays a jusqu’à l’année 2016 pour ramener son déficit à 0,35% du PIB, un niveau qui devra ensuite être maintenu par la suite.
L’Allemagne souhaiterait donc appliquer ce modèle constitutionnel au niveau européen. Constatant l’insuffisance du Pacte de Stabilité et de Croissance, qui a été officiellement mis entre parenthèse du fait de la crise des subprimes, Berlin veut appliquer une telle restriction afin d’éviter qu’une nouvelle crise grecque ne se produise dans les années à venir.
Pour l’instant, Berlin, qui a été très réticent dans un premier temps à venir en aide à la Grèce, a souligné que le plan de stabilisation de 750 milliards d’euros concocté par le FMI et l’UE n’est pas suffisant. En effet, les marchés ont bien réagi à cette annonce au départ mais, depuis, la volatilité a reprise, provoquant une véritable dégringolade de la monnaie unique européenne face au dollar et au franc suisse.
Berlin n’a cependant pas confirmé pour l’instant la mise au point d’un plan afin de freiner la dette. Il reste aussi à savoir comment une éventuelle annonce sera accueillie par les autres pays de l’Union Européenne. Il est probable qu’une levée de boucliers se produise dans les pays fortement endettés de l’UE et que la France ne soutienne pas cette fois-ci l’Allemagne. En tout cas, une telle annonce pourrait satisfaire les électeurs allemands qui ont été très réticents au mécanisme mis en place pour venir en aide à la Grèce. Cette annonce pourrait être pour la chancelière Angela Merkel le moyen pour renouer avec ses électeurs juste quelques semaines après une défaite cuisante.