Ce weekend, le JMMC s’est réuni au Koweït pour revoir cet accord. Que s’est il passé lors de cette rencontre et comment cela a impacté les marchés financiers ? C’est ce que nous allons voir aujourd’hui.
Un accord qui ne sera pas prolongé pour le moment
Si les spéculateurs de l’or noir avaient espéré que les membres du JMMC accepteraient d’étendre l’accord conclu en novembre car les prix du baril restent autour de leurs niveaux d’avant (faibles), ils ont été déçus.
Le JMMC a, en effet, demandé à ce que les conditions du marché pétrolier soient à nouveau examinées en avril avant d’éventuellement songer à élargir le plan initial.
Mise à jour du marché
Le JMMC a profité de l’occasion pour porter le niveau de conformité à 94% en février 2017, soit environ 8% de plus qu’en janvier. Il s’agit d’un chiffre conséquent quand on sait que les pays membres de l’OPEP ont l’habitude de ne pas se conformer aux accords visant à réduire la production.
Le Comité a également expliqué l’absence de hausse du prix du pétrole par des facteurs tels que la faible demande saisonnière, l’entretien des raffineries et la hausse de l’offre hors OPEP.
Les membres et non membres de l’OPEP invités à intensifier leurs efforts
Le ministre chargé de la question du pétrole au Koweït et président du JMMC a exhorté les membres de l’OPEP de respecter pleinement leurs promesses de réduction de production. Il a insisté sur le fait qu’il fallait faire davantage pour que la conformité à l’accord soit présente partout. L’objectif est donc de voir le niveau de conformité à 100%.
Peu de gens parient sur une extension de l’accord
Evidemment, le caractère « non engageant » de la déclaration du JMMC a alimenté les discussions relatives au fait que l’accord sur la réduction de la production ne sera jamais prolongé. Sur les marchés, les prix du pétrole se sont d’abord redressés en raison des petites réflexions optimistes mais ils ont finalement plongé lorsque les doutes ont semblé plus importants.
Il ne faut pas chercher le coupable très longtemps. Selon les analystes, Les Etats-Unis sont responsables. En effet, une hausse de la production du pétrole dans le pays nuira à la réduction de la production de l’OPEP et découragera d’autres pays à étendre leurs engagements dans ce sens. La semaine dernière encore, l’entreprise Baker Hugues a révélé que le nombre de plateformes pétrolières actives américaines a progressé de 20 à 809.
Vous l’aurez compris, la réunion de ce weekend n’a pas vraiment permis d’en savoir plus quant aux futures actions de l’OPEP. Il faudra donc attendre avril, voire mai, pour savoir si le Comité tranchera en faveur d’un élargissement du plan de réduction de la production de pétrole ou non.