La réunion de l’Eurogroupe aujourd’hui a pour objectif de préciser l’aide que Bruxelles va pouvoir apporter à la Grèce mais cette réunion sera aussi l’occasion pour les ministres des Finances de la zone euro de désigner le successeur de Lucas Papademos qui a occupé le poste de vice-président de la Banque Centrale Européenne.
Bien que les capitales européens jugent la course à la sucession de Jean Claude Trichet prématurée, personne n’est dupe. La nomination du successeur du grec sera un test pour la désignation du prochain dirigeant de la BCE. L’Allemagne, confiante, avance ses pions. Puisqu’un usage veut que l’équilibre soit préservé entre les pays du Nord et les pays du Sud de l’Europe dans l’attribution des postes européens, Berlin fait du lobbying pour que le président de la banque centrale portugaise soit désigné à la place du candidat luxembourgeois, Yves Mersch. En effet, si c’est le portugais Vitor Constancio qui est désigné ce soir, cela ouvrira un boulevard au poulain de l’Allemagne, Axel Weber.
Face à lui, le gouverneur de la Banque d’Italie, Mario Draghi, peut se targuer de peu de soutiens. En effet, aucun pays ne s’est rallié à la candidature italienne, seul le ministre des Affaires étrangères italien, Franco Frattini, a apporté un soutien tacite à la candidature de Mr. Draghi. A l’inverse, selon plusieurs rumeurs, l’axe franco-allemand se serait recréé pour soutenir Axel Weber à la succession de Jean Claude Trichet à l’automne 2011.
Pourtant, Mario Draghi, même s’il représente aux yeux des marchés une Italie dispendieuse et incapable de gérer ses finances, a un CV qui parle pour lui. Il a une forte expérience internationale, notamment à la Banque mondiale et occupe depuis plusieurs années des postes à forte responsabilité. Depuis 2006, il est à la tête de la Banque d’Italie et il préside le Forum de stabilité financière qui a été transformé par le G20 en Conseil de stabilité financière. En d’autres termes, il a la main haute sur les réformes de la régulation. Seul point noir à ce CV presque parfait, il a occupé de 2002 à 2005 le poste de vice-président pour l’Europe de Goldman Sachs. Cette fonction pourrait réduire à néant selon certains ses chances d’accéder à la présidence de la BCE. En effet, la banque est devenue depuis la crise économique et financière le symbole des écarts du capitalisme financier et est en plus responsable de nombreux scandales, notamment concernant la crise en Grèce.
Pourtant, en dépit de ce point noir, la connaissance et la stature internationale de Mario Draghi plaident clairement en faveur de lui, face à un candidat allemand qui, certes à l’écoute des marchés en raison de son franc-parler, mais est dénué d’expérience internationale et est taxé par certains, notamment les français, d’être trop orthodoxe en matière de politique monétaire ce qui pourrait coûter des points de croissance à la zone euro en cette période de reprise fragile.
Bien que les capitales européens jugent la course à la sucession de Jean Claude Trichet prématurée, personne n’est dupe. La nomination du successeur du grec sera un test pour la désignation du prochain dirigeant de la BCE. L’Allemagne, confiante, avance ses pions. Puisqu’un usage veut que l’équilibre soit préservé entre les pays du Nord et les pays du Sud de l’Europe dans l’attribution des postes européens, Berlin fait du lobbying pour que le président de la banque centrale portugaise soit désigné à la place du candidat luxembourgeois, Yves Mersch. En effet, si c’est le portugais Vitor Constancio qui est désigné ce soir, cela ouvrira un boulevard au poulain de l’Allemagne, Axel Weber.
Face à lui, le gouverneur de la Banque d’Italie, Mario Draghi, peut se targuer de peu de soutiens. En effet, aucun pays ne s’est rallié à la candidature italienne, seul le ministre des Affaires étrangères italien, Franco Frattini, a apporté un soutien tacite à la candidature de Mr. Draghi. A l’inverse, selon plusieurs rumeurs, l’axe franco-allemand se serait recréé pour soutenir Axel Weber à la succession de Jean Claude Trichet à l’automne 2011.
Pourtant, Mario Draghi, même s’il représente aux yeux des marchés une Italie dispendieuse et incapable de gérer ses finances, a un CV qui parle pour lui. Il a une forte expérience internationale, notamment à la Banque mondiale et occupe depuis plusieurs années des postes à forte responsabilité. Depuis 2006, il est à la tête de la Banque d’Italie et il préside le Forum de stabilité financière qui a été transformé par le G20 en Conseil de stabilité financière. En d’autres termes, il a la main haute sur les réformes de la régulation. Seul point noir à ce CV presque parfait, il a occupé de 2002 à 2005 le poste de vice-président pour l’Europe de Goldman Sachs. Cette fonction pourrait réduire à néant selon certains ses chances d’accéder à la présidence de la BCE. En effet, la banque est devenue depuis la crise économique et financière le symbole des écarts du capitalisme financier et est en plus responsable de nombreux scandales, notamment concernant la crise en Grèce.
Pourtant, en dépit de ce point noir, la connaissance et la stature internationale de Mario Draghi plaident clairement en faveur de lui, face à un candidat allemand qui, certes à l’écoute des marchés en raison de son franc-parler, mais est dénué d’expérience internationale et est taxé par certains, notamment les français, d’être trop orthodoxe en matière de politique monétaire ce qui pourrait coûter des points de croissance à la zone euro en cette période de reprise fragile.