Le real brésilien est devenu la nouvelle star des médias sur le Net. La blonde américaine, dont les frasques alimentent sans cesse les journaux à scandales, a été détrônée par la devise brésilienne. A n’en pas douter, la belle Paris Hilton est toujours Number One dans le cœur de ses fans !
Le Net n’arrête pas de s’enflammer au sujet du real brésilien. Période de vacances oblige, nombreux sont les touristes à avoir tenté le Brésil cette année. Pays émergent, donc à bas coût dans l’esprit de Monsieur Tout le monde, stable depuis la fin de la dictature militaire, avec de belles plages et de jolies jeunes filles (et de beaux hommes musclés pour ces dames !).
Cependant, même les blogs de vacance s’y mettent : le Brésil est devenu une destination beaucoup trop chère. Un article du Figaro soulignait ainsi que le fameux Big Mac de McDonald’s coûte pas moins de 4,91 dollars à Rio contre seulement 3,73 à New York. Séjour plutôt salé pour l’américain de la classe moyenne. L’européen n’est pas non plus épargné par ce phénomène.
Comme l’a souligné récemment le FMI, appelant à plus de vigilance la banque centrale brésilienne, le real brésilien est surévalué d’au moins 30% par rapport à l’USD, ce qui a été confirmé hier par l’institution brésilienne. La solution du FMI : une politique fiscale plus austère et des taux moins attractifs.
A l’heure actuelle, les taux au Brésil sont à 10,75%, récemment relevé pour lutter contre l’inflation . Des taux aussi élevés sont communs à de nombreux pays émergents. Cependant, par rapport aux Etats-Unis, le différentiel de taux est énorme puisque les taux de la Fed sont quasiment à zéro. Le carry trade a encore de beaux jours devant lui !
Le problème, c’est que cet afflux de capitaux empêche la banque centrale d’avoir une politique monétaire efficace. Le FMI l’a d’ailleurs reconnu début août.
Pour l’avenir, les avis divergent parmi les spécialistes. D’un côté, certains escomptent, à l’approche des présidentielles, une baisse du real brésilien. C’est un avis que la rédaction de forex.fr ne partage pas. Seule une décision de la banque centrale pourrait infléchir la tendance haussière de la devise. Les perspectives économiques sont excellentes et la transition vers un nouveau président risque d’être peu agitée, étant donné que la dauphine de Lula a toutes les chances d’être élue. Pas de quoi bousculer les marchés.
Nous optons donc plutôt pour une hausse du real brésilien sur le moyen terme. Il est donc préférable, chers touristes, de reporter vos vacances. Pour les traders, c’est en fait une aubaine. Profitez du carry trade tant qu’il est encore temps !