La hausse de la monnaie unique européenne n’a pas été entamée aujourd’hui par la publication d’indicateurs américains plutôt décevants. A la production industrielle américaine hier, qui avait fait chuter l’euro, se sont ajoutés aujourd’hui les chiffres en demi teinte des mises en chantier et des prix à la consommation outre-Atlantique. Toutefois, l’euro continue sur sa tendance, c’est-à-dire en hausse face au billet vert. En début d’après-midi, la monnaie unique européenne montait ainsi à 1,4961 dollar contre 1,4873 la veille au soir. L’euro continuait aussi à la hausse face au yen, à 133, 49 yens mais baissait en revanche légèrement face au franc suisse cet après-midi.
La baisse des mises en chantier en octobre et la hausse légèrement plus forte que prévu des prix à la consommation le mois dernier n’ont eu que peu d’impact sur la tenue des principales monnaies du marché des changes. En effet, le rebond de l’euro est conforté par l’optimisme général et est notamment très lié à l’évolution du cours des matières premières et des actions. Aujourd’hui encore, l’or a atteint un nouveau plus haut historique, à 1152,85 dollars en début d’après midi, poussé par les achats d’or effectués par la banque centrale de l’île Maurice, qui a ainsi suivi les banques centrales indienne et chinoise dans leur stratégie de diversification de leurs réserves.
Les spécialistes du marché des changes soulignent également qu’en l’absence de relèvement des taux du côté de la Réserve Fédérale, la paire EUR/USD ne devrait pas connaître de grands changements dans les mois à venir. Même si les déclarations des responsables américains peuvent redonner un peu de souffle au billet vert, elles ne peuvent pas inverser la tendance durablement, le dollar étant toujours considéré par les investisseurs comme une valeur idéale afin de financer des opérations de carry trade.
Enfin, dans un registre beaucoup moins sérieux, la Fed, dont l’image a été un peu écornée auprès du public, vient de lancer un concours de poésie à l’intention des lycéens américains. Ces derniers ont à répondre à la question suivante : « Quelle réglementation écririez-vous ou changeriez-vous pour résoudre un problème économique? ». A la clef, des bons pouvant aller de 100 à 300 dollars.