Les deux secteurs dominants en Europe, qui soutiennent traditionnellement la croissance européenne, ont montré des signes croissant de reprise et semblent sur la bonne voir pour retrouver leur croissance, en dépit des déficits abyssaux, surtout en Angleterre, qui pèsent lourdement sur la reprise économique.
Sur le calendrier des nouvelles économiques, on attend d’abord en Allemagne les chiffres du PMI pour les services, qui devraient monter de 52.7 à 53.0. Cet indice nous donne une vue générale sur la production et l’emploi de le secteur des services dans le pays, et c’est l’un des indicateurs les plus fiables pour la mesure de la croissance, en particulier parce que l’Allemagne a une énorme industrie automobile, dont les chiffres sont reflétés par cet indice.
La Zone Euro publie également ses chiffres pour les services PMI pour le mois de janvier. Les estimations sont positives et on devrait avoir une hausse de 53.6 à 53.8. Le secteur des services représente environ deux tiers de son PIB.
Par ailleurs, le secteur manufacturier devrait s’améliorer et passer du niveau de 51.6 à 51.9. Ces chiffres démontrent sans l’ombre d’un doute que la reprise économique est en marche.
On attend aussi une hausse du PMI composite de la zone pour le mois de janvier, qui prend en considération à la fois les services et le secteur manufacturier, de 54.2 à 54.4. Ceci révèle que les deux secteurs sont en progrès et ils aident l’indice général.
Alors que l’expansion se poursuit, ces chiffres montrent qu’en dépit des problèmes de crédit et de l’instabilité, une économie peut croître. C’est cette croissance qui mettra peut-être fin à la pire situation depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale.
Aujourd’hui, la BCE rendra public son rapport mensuel, où elle expliquera pourquoi elle a décidé d laisser ses taux au même niveau pendant encore un mois. Elle donnera aussi ses prévisions économiques pour le court et le moyen terme.
Les marchés sont conscients du ton du rapport, qui dira probablement que le taux actuel de 1.00% est approprié dans un environnement de stabilisation, qui pousse les autorités à se retirer du marché en éliminant progressivement les composantes du stimulus économique. Le rapport devrait aussi parler de l’inflation, qui ne semble pas être une menace à moyen terme.
On devrait aussi parler du déficit budgétaire de la Grèce et de ses conséquences sur l’Euro, surtout si ce problème se propage au sein de la zone Euro. En effet, alors que les gouvernements ont essayé de combattre la récession, ils ont dépensé des sommes folles en programmes dont l’utilité est très discutable. Ces dépenses ont peut être eu dans un premier temps un effet positif, mais il faut maintenant payer le prix, et il est très élevé. Comme on le sait, il n’y a pas de repas gratuit et tout se paie, tôt ou tard.
Dans ce contexte, on attend aujourd’hui les chiffres du déficit du Royaume Uni pour ses finances publiques, le PSNCR, pour décembre et pour toute l’année 2009. On s’attend à un élargissement du déficit de 14.7 milliards de GBP à 25.5 milliards alors que l’emprunt net du secteur public devrait quant à lui se rétrécir de 20.3 à 19.0 milliards de GBP. On le voit, il s’agit toujours d’un déficit public très élevé et il explique les peurs du marché, ce d’autant plus que malgré la bonne nouvelle en provenance du marché de l’emploi anglais, où on a eu la première baisse du chômage depuis près de deux ans, de 7.8% à 7.7%, le chômage reste très élevé partout dans le monde industriel.
Espérons que cela passera, pour tout le monde.