La décision de la banque centrale japonaise de baisser son principal taux directeur de 20 points de base n’aurait freiné que très momentanément l’appréciation du yen qui a frôlé il y a quelques jours un plus haut depuis treize ans face à la devise américaine. En dépit d’un rendement ramené à 0,10%, la devise nippone attire toujours autant les investisseurs du marché des changes.
En revanche, la hausse de la monnaie unique européenne ne fut que de courte durée. Après avoir connu l’une de ses plus importantes hausses, en gagnant près de cinq cents en une seule séance, à la suite de la décision de la Fed de baisser ses taux, la monnaie unique européenne a retrouvé des niveaux un peu plus habituels en cette période de crise.
Sous l’effet de mauvaises nouvelles concernant l’économie de l’euroland, la devise européenne s’est inscrite en baisse aujourd’hui face au dollar. Alors que les prix à la production ont montré un net recul en Allemagne au mois de novembre, les commandes à l’industrie ont connu un effondrement conséquent en Italie, en baissant de 12,2% en octobre sur un an. De tels indicateurs n’ont évidemment pas rassuré les cambistes qui sont bien obligés de constater que l’économie de la zone euro est tout sauf en bonne santé.
Qui dit déboires pour la zone euro dit évidemment gain pour le dollar et la séance d’aujourd’hui n’a pas démenti la formule. Le dollar n’a pas été en effet freiné par la possibilité, affirmée hier par l’administration Bush, d’une faillite maîtrisée des constructeurs automobiles de Détroit qui ont d’ailleurs entamé des pourparlers de rapprochement, du moins en ce qui concerne General Motors et Chrysler.