Banque centrale d’Australie, mardi 6 décembre
Le gouverneur Philip Lowe s’exprimera demain, ou plutôt cette nuit, à 3h30 GMT. Aucune modification des taux d’intérêt n’est attendue pour le moment puisque l’économie australienne semble en assez bonne forme, à l’exception toutefois de son marché du travail. Lors de la dernière déclaration, les fonctionnaires de la RBA s’étaient également abstenus de changer quoique ce soit.
Selon les analystes, la banque centrale devrait, à nouveau, rappeler que son économie progresse à un rythme modéré en raison de la forte baisse des investissements miniers compensés en partie par la croissance dans d’autres secteurs et que son marché de l’emploi a, dans son ensemble, ralenti.
Banque centrale du Canada, mercredi 7 décembre
La banque centrale du Canada fera sa première annonce post réunion de l’OPEP mercredi. Elle partagera ses prévisions économiques et ses positions en matière de politique monétaire et devrait donner aux acteurs du marché des changes quelques indices quant à son sentiment sur le secteur de l’énergie.
Comme l’Australie, le Canada est confronté à une poussée de l’embauche à temps partiel ce qui ne donne pas vraiment l’image d’un marché de l’emploi solide. Cette situation a pesé sur les dépenses de consommation du mois dernier et sur l’activité commerciale. L’économie du pays a, tout de même, enregistré une croissance mensuelle de 0,3%, soit une hausse plus importante que prévu.
Dans son communiqué d’octobre, le gouverneur de la BoC a légèrement révisé à la baisse les perspectives de croissance du pays en raison du ralentissement des exportations et de l’activité immobilière. Cette fois-ci, la banque centrale pourrait tenir compte de l’impact potentiel de la décision de l’OPEP sur les affaires, l’emploi et l’inflation.
Banque centrale européenne, jeudi 8 décembre
La banque centrale européenne sera la dernière à s’exprimer cette semaine. Elle pourrait mettre l’accent sur l’évolution politique dans la région. Dans un témoignage antérieur, Draghi a déjà laissé entendre que les risques géopolitiques pourraient être la principale source d’incertitude dans les mois à venir et qu’il évaluera, lors de la réunion de décembre les moyens de rapprocher l’inflation de la cible.
Avec cela, les afficionados du marché des changes comptent sur une prolongation du programme de QE de 6 mois après la fin mars 2017. La croissance devrait, en effet, ralentir par rapport à celle de l’année dernière (1,4% contre 1,6%) et l’inflation ne touchera pas sa cible avant 2019. La BCE pourrait également maintenir son programme d’achat d’actif à 80 milliards d’euros par mois pour préserver ses munitions au cas où la situation s’aggraverait.
Le référendum italien entraine également quelques incertitudes en ce moment tout comme les changements de gouvernance à venir en France et en Allemagne.
Jeudi, Draghi pourrait tenter de rassurer les marchés en affirmant que l’économie de la zone euro saura faire face à tous ces vents éventuellement contraires, ou pas…