Cependant, bien que certains médias français laissent croire à une réelle compétition, les jeux sont déjà faits et la nomination de Christine Lagarde d’ici à la fin du mois est assurée, peu importe d’ailleurs le résultat de l’enquête au sujet de l’affaire Tapie. Du fait du soutien officiel de l’Europe et officieux des Etats-UNis, à la candidature française, la répartition des votes au sein du Conseil d’Administration du FMI assure l’élection de Christine Lagarde.
En fait, l’affaire était déjà conclue dès le G8 de Deauville.
Mieux, l’Union Africaine qui, dans un communiqué officiel, appelait à l’élection d’un africain ou au moins d’un membre des pays émergents, s’est finalement rallié quelques heures plus tard à la candidature de la française, les liens étroits entre la France et ses anciennes colonies ayant indéniablement pesé dans la balance.
Ainsi, en dépit d’une rhétorique persistante du déclin français sur la scène internationale, la France semble encore avoir des cartouches pour faire avancer ses ambitions. Au détriment du mérite et de l’objectivité qui s’impose. Comme l’a rappelé le candidat Fischer au Wall Street Journal hier, une formation d’économiste est « essentielle » pour diriger le FMI en temps de crise. Ce que n’a pas Christine Lagarde. Bien que le Figaro ait mentionné sur son site internet le parcours très honorable de la française au Ministère des Affaires étrangères, les faits sont là: elle n’a pas de vision stratégique de long terme, n’étant pas une économiste, mais une avocate reconvertie dans la politique.