La monnaie unique européenne ouvrait toujours fragilisée vendredi matin sur le marché des changes, évoluant autour de 1,41 dollar. Certes, l’euro regagnait un peu de terrain face au dollar mais de nombreuses inquiétudes pèsent encore sur la dynamique de la monnaie unique.
Plusieurs facteurs ont continué de pousser à la baisse l’euro aujourd’hui. D’abord, les décisions prises par les autorités chinoises afin d’éviter une surchauffe de leur économie restent encore dans les esprits et incitent les investisseurs à se tourner vers les valeurs refuge. Des chiffres plutôt moyens concernant les perspectives pour l’économie mondiale sont aussi venus renforcer ce mouvement, qui pénalise d’abord les devises liées aux matières premières comme les dollars des antipodes.
Enfin, la décision de Barack Obama de lancer une nouvelle attaque contre le secteur bancaire américain hier a fait plonger les bourses mondiales qui ont presque toutes terminé dans le rouge, poussées par la chute des actions des grandes banques américaines. En dépit d’un chiffre d’affaires qui a été multiplié par six cette année, la symbolique banque Goldman Sachs a affiché une nette baisse hier à la clôture de Wall Street sous l’effet de la proposition de Barack Obama de mieux réguler le secteur bancaire.
Dans ce contexte, les investisseurs optent rationnellement pour les valeurs refuge, dollar américain et yen en tête, afin de préserver leurs avoirs. Ce retour inattendu de l’aversion pour le risque souligne à maints égards que, même si la récession est terminée dans la plupart des pays occidentaux, les effets de la crise se font encore ressentir sur le moral des marchés.