A 11h, heure de Paris, la monnaie des 17 était stable à 1.3764 sur le marché des changes, soit en très légère hausse par rapport à son cours d’ouverture à 1.3761. Depuis l’ouverture des échanges, la paire EURUSD a peu évolué, avec un plus haut à 1.3793 qui n’a pas tenu du fait de l’inquiétude des cambistes par rapport à l’issue du vote italien.
Scénario EURUSD du jour:
Dans une atmosphère pesante, les courtiers ont commencé leur journée de trading, avec, en toile de fond, le vote du Parlement italien sur le budget qui risque de s’apparenter davantage à un référendum sur le maintien au pouvoir de Silvio Berlusconi. Alors que de rumeurs de démission ont circulé hier, le ministre des Finances, Giulio Tremonti, présenté comme l’un des frondeurs du gouvernement, prompt à pousser Berlusconi vers la sortie, a annulé aujourd’hui sa présence à la réunion des ministre des Finances de l’UE, pour revenir précipitamment à Rome.
Du point de vue de l’analyse graphique, nous assistons à une configuration en triangle ce qui signifie que le marché va casser l’un ou l’autre des côtés. Deux hypothèses sont à envisager: soit une augmentation de la paire EURUSD au-dessus de 1.3829, soit, plus probablement, une baisse en-dessous de 1.3751, scénario vers lequel nous nous dirigeons semble-t-il.
Point sur les fondamentaux EURUSD:
C’est clairement la crise de la dette qui continue d’agiter les marchés financiers. Pour saluer le vote du Parlement, qui va se produire dans les heures à venir, les investisseurs ont massivement déserter le marché de la dette italienne ce qui a eu pour effet prévisible de propulser les taux à 10 ans du pays à un nouveau record, le deuxième en deux jours. Le rendement de l’obligation italienne a ainsi atteint 6.73%, un niveau qui est éclairement insoutenable sur le moyen et long terme pour Rome. Selon de nombreux observateurs, seule une démission de Silvio Berlusconi pourrait redonner un peu de crédibilité à Rome sur les marchés financiers mais, pour l’instant, le principal intéressé ne semble pas disposé à partir. Un rebondissement n’est toutefois pas à exclure.
A noter également que la situation en Grèce n’est toujours pas plus limpide puisque les tractations politiques peinent à aboutir à la désignation du nouveau Premier ministre qui devrait être, selon toute vraisemblance, un technicien. Le nom d’un ancien vice-président de la BCE circule d’ailleurs pour remplacer l’actuel Premier ministre Papandréou, qui a accepté de démissionner, à condition qu’un gouvernement d’union nationale soit mis en place.
Les prochaines heures risquent d’être cruciales pour la zone euro.