Ce matin, l’euro ouvrait en hausse de +0.34% face à la livre sterling à 81.29 pence pour un euro.
Jeudi, les chiffres sur les résultats de la production industrielle en zone euro qui devaient être publiés ont montré, sans grande surprise, que la production a diminué et ce pour un second mois consécutif.
Le marché des changes en zone euro est plus ou moins stable en ce moment et les investisseurs n’attendent que les élections en Grèce dans deux jours. On a ainsi pu noter quelques signes de bonne volonté de part et d’autre puisque l’extrême-gauche semble plus prête à discuter avec la Troïka. De leur côté, les responsables de la zone euro ont laissé entendre qu’ils étaient prêt à laisser le nouveau gouvernement avoir une certaine marge de liberté dans la prise de décision, une concession importante, tout en rappelant le souci d’atteindre les objectifs fixés par le plan de renflouement. En cas de rejet de la part du nouveau gouvernement et donc de non respect de l’accord qui a été conclu en février, il est clair que les pays de la zone euro devront donc compter sans la Grèce. Mais nous n’en sommes pas encore là.
Les européens essaient d’afficher un front commun face à la crise même si des divergences subsistent, principalement entre Paris, soutenu par Rome, et Berlin. La France a d’ailleurs réitéré son souhaite de trouver une solution à la crise avec l’Allemagne lors du sommet européen des 28 et 29 juin.
L’apaisement tout relatif sur le front grec, car les investisseurs croient de moins en moins en un cataclysme, a aidé l’euro dans sa légère remontée face à la livre sterling. La devise britannique avait notamment été affectée depuis hier par les mauvais résultats du secteur manufacturier, avec une production en recul de 0.7% alors qu’en mars la hausse était encore de 0.9%. Ces résultats pourraient d’ailleurs contraindre la Banque d’Angleterre à prendre de nouvelles mesures afin de relancer la croissance du pays, ce qui pourrait alors affaiblir la devise britannique sur le marché des changes.