– Poursuite de la chute du CAD en raison d’une perspective de maintien des taux d’intérêt
– Baisse du real brésilien après des achats de la banque centrale
– Augmentation du peso mexicain dans un contexte de meilleurs données économiques américaines que prévu
L’actualité du week-end fut dominée par la publication de l’indice des prix à la consommation en Chine samedi. L’indice a été publié au lendemain d’une augmentation à 19% des taux des réserves obligatoires des banques commerciales en Chine. Sur un an en novembre, l’IPC a grimpé de 5.1%, franchissant sur onze mois la barre de 3% que s’était fixé Pékin pour l’année 2010. Cette hausse très importante était attendue bien qu’elle soit la plus importante depuis juillet 2008 lorsque l’IPC avait atteint 6.3% sur un an. Bien que l’IPC ait légèrement dépassé les prévisions des économistes, cette annonce n’a pas réellement pesé sur les échanges jusqu’à présent.
A l’inverse du peso mexicain, le dollar canadien a poursuivi sa baisse face au billet vert, chutant le plus depuis près de quatre semaines en raison de l’attente d’un maintien des taux directeurs par la Banque centrale pour une longue durée. De plus, en raison de la crise européenne, la banque centrale se montre très prudente sur les perspectives économiques ce qui pèse sur le CAD, la devise étant pourtant à 1 cent de la parité avec l’USD lors des échanges américains jeudi dernier. Sur la séance de vendredi, le CAD a baissé de 0.5% face à l’USD mais a en revanche pris du terrain face à l’euro et au dollar australien, l’AUD chutant suite à la hausse des taux des réserves obligatoires en Chine.
Au niveau des autres devises du continent américain, le real brésilien s’est affaissé vendredi sous l’effet d’achats de dollars US par la banque centrale, rompant ainsi avec la tendance de jeudi qui était à la hausse. Le real a fini à 1.7124 BRL pour un dollar, soit en-dessous de son niveau de clôture de jeudi. La banque centrale procède chaque semaine à des achats de dollars sur le marché des changes afin de réduire la pression haussière sur le real.
Pour conclure, la journée d’aujourd’hui devrait être dominée une nouvelle fois par la question de la dette en Europe, notamment en raison de l’absence d’indicateurs clés au calendrier économique, à l’exception de la production industrielle chinoise et de la production industrielle en Suisse.
La tension reste palpable pour l’EUR et surtout pour les pays de la péninsule ibérique. Le gouvernement portugais a rappelé ce week-end son intention d’assainir ses finances publiques sans l’aide du FMI et de Bruxelles, essayant de mettre en évidence les différences profondes entre la situation portugaise et la situation irlandaise. De plus, alors que l’Espagne accumule les nouvelles mesures d’austérité, le président de la BCE, Jean Claude Trichet, a appelé Madrid à approfondir les réformes, notamment concernant le marché de l’emploi et le système des retraites. Deux chantiers essentiels pour le pays afin de sortir de la crise durablement.