Lundi de Pentecôte ensoleillé pour les cambistes qui auront décidé de délaisser le marché des changes aujourd’hui. Pour les autres, peu d’actualité en ce lundi début d’après-midi.
La Banque du Japon a publié ce matin le contenu des minutes de sa dernière réunion. Le document reprend des informations déjà connues par les marchés, notamment que l’économie nippone redémarre assez modérément sous l’effet d’une hausse de la consommation intérieure et des exportations, en dépit de l’appréciation du yen au cours des dernières semaines. Rien de réellement nouveau donc pour les investisseurs.
Du côté de l’euro, la monnaie unique européenne repartait à la baisse aujourd’hui, toujours fragilisée par la dette de nombreux Etats européens mais également par l’annonce du sauvetage de la caisse d’épargne espagnole Cajasur par la Banque d’Espagne au cours du week-end. Vers 11h GMT, l’euro perdait ainsi près de 1,16% par rapport au dollar, descendant en-dessous de 1,24 dollar. Face à la devise nippone, l’euro cédait également du terrain, à 111,61 yens soit une chute de 1,20% par rapport au niveau de vendredi dernier.
Par ailleurs, alors que de nombreux pays européens, comme l’Italie, sont en train de discuter d’un plan d’austérité, le président de la Commission Européenne, José Manuel Barroso a affirmé qu’il est «presque impossible » de modifier le pacte de stabilité et d’ôter les droits de vote aux pays membres qui connaissent des déficits élevés. Il a ajouté que la proposition allemande de modifier les traités européens afin de limiter le déficit est naïve.
Enfin, à l’occasion de l’ouverture de discussions entre les Etats-Unis et la Chine, Pékin a tenté de rassurer le gouvernement américain en affirmant qu’il allait continuer de réformer la formation du taux de change du yuan. Pour autant, aucun calendrier précis n’a été fourni. Les Etats-Unis ont salué de tels propos, sachant que de nombreux parlementaires américains s’agitent au Congrès afin de condamner la politique de taux de change chinoise. Pour autant, le fait que les Etats-Unis ait salué les propos de Pékin, qui n’engagent strictement à rien le régime chinois, souligne l’impuissance de Washington face à son allié asiatique.