En ce jeudi midi, la monnaie unique européenne effectuait un repli face au yen et au dollar alors que le marché des changes est dans l’attente des chiffres américains sur le chômage et la production industrielle.
L’euro a ainsi baissé à 126,12 yens en début de séance européenne contre 127,33 yens à la clôture des marchés hier et à 1,3573 dollar contre 1,3656 dollar. Cette baisse de la monnaie unique européenne reflète les inquiétudes grandissantes des investisseurs concernant la zone euro. La décision prise ce week-end par les pays membres de l’euroland et les bons résultats des émissions obligataires grecque et portugaise n’ont pas changé la donne sur le marché des changes. Comme notre rédaction vous l’annonçait lundi, le rebond de l’euro face aux principales devises du marché des changes n’est qu’un épiphénomène.
En effet, la tendance de fond de la monnaie unique européenne est à la baisse comme le confirme la séance d’aujourd’hui. Les inquiétudes concernant l’endettement de certains pays de la zone euro ne se sont pas estompées. Au contraire, l’annonce aujourd’hui d’une forte augmentation du déficit commercial italien au mois de février a renforcé considérablement ces craintes.
De plus, un autre facteur qui pèse sur l’euro est le soutien de l’opinion publique. En Allemagne, à titre d’exemple, l’opinion publique est toujours farouchement opposée à une aide de la Grèce. Sachant que des élections sont prévues prochainement, le gouvernement allemand ne devrait pas prendre de risques. D’ailleurs, suite au succès de l’émission obligataire grecque, la chancelière Angela Merkel avait affirmé, comme nous l’avons déjà souligné, que ce signe positif montre que la Grèce n’a pas besoin de faire appel aux pays de la zone euro.
Enfin, de nombreuses rumeurs pèsent aussi sur l’euro notamment concernant l’aide à la Grèce. Celle-ci est estimée à près de 45 milliards d’euros mais, d’après certains analystes, pour sortir le pays de l’impasse, il faudrait pas moins de 90 milliards d’euros, soit le double de la somme déjà mise à la disposition d’Athènes. Une telle affirmation n’a toutefois pas été confirmée par des sources officielles.
Enfin, le président par intérim polonais, Bronislaw Komorowski, a annoncé aujourd’hui qu’il envisagera la semaine prochaine s’il est nécessaire de nommer un successeur au gouverneur de la banque centrale récemment décédé. Pour l’instant, le vice-gouverneur Piort Wiesiolek occupe cette fonction.