Que s’est-il passé en mars dernier ?
En mars dernier, le gouverneur Wheeler a maintenu les taux d’intérêt à 1,75%, comme prévu. Pour rappel, il les avait réduit en novembre à un niveau record.
Lors de sa déclaration, il a noté que le PIB du quatrième trimestre de 2016 avait été plus faible que prévu en raison de facteurs temporaires. Comme il n’y a pas eu de conférence de presse après la réunion, personne n’a vraiment su ce qu’étaient ces facteurs temporaires.
La question de l’inflation a également été évoquée. Selon la RBNZ, les prix à la consommation devraient être variable au cours des douze prochains mois, en raison d’effets ponctuels mais ils devraient finir par atteindre la cible à moyen terme.
La banque centrale de Nouvelle Zélande a reconnu que le taux de change pondéré du dollar NZD avait diminué de 4% depuis février mais elle a également souligné qu’une plus grande dépréciation était nécessaire pour parvenir à une croissance plus équilibrée.
Dans l’ensemble, tout montre que la RBNZ maintiendra son biais accommodant pendant encore un bon moment même si de nombreuses incertitudes planent toujours (position protectionniste de Trump, brexit, dette de la Chine, etc.).
Pas de changement attendu mais…
Les acteurs du marché des changes ne s’attendent pas à ce que la RBNZ opère de changement cette fois. Cela ne signifie par pour autant que la déclaration de taux de la banque centrale néozélandaise sera un non-événement.
Avec la dernière déclaration, on sait que la Nouvelle Zélande surveille de près plusieurs indicateurs macroéconomiques mondiaux tels que le PIB, l’inflation de l’économie, celle relative au logement et l’indice pondéré du dollar NZD. Et bien notez qu’ils se sont tous améliorés depuis la réunion du mois de mars.
Ceci étant dit, la banque centrale néozélandaise reste préoccupée par plusieurs choses. Les prix des matières premières ont chuté ces derniers temps, ce qui pourrait nuire à l’inflation globale de l’économie et soutenir la croyance de la RBNZ selon laquelle l’IPC sera variable pour l’année à venir. Des prix plus bas pourraient alors peser sur les exportateurs comme l’Australie et la Chine ses principaux partenaires commerciaux. L’avenir de la Grande-Bretagne et le déclenchement du brexit ainsi que les élans de protectionnisme évoqués par le président des Etats-Unis, inquiètent également un peu les responsables de la banque centrale de Nouvelle Zélande.
Dans l’ensemble, les analystes s’attendent à ce que la RBNZ soit à l’équilibre. Elle devrait donc reconnaître des améliorations et écarter une nouvelle hausse des taux pour quelques temps encore.
Le dollar NZD sera t’il volatile ?
En mars dernier, la déclaration de la RBNZ n’était ni assez bonne pour les ours de dollar NZD ni assez hawkish pour les taureaux alors la devise néozélandaise avait fluctuer tout au long de la journée.
Si la RBNZ trouve le juste équilibre, comme cela avait été le cas en mars, entre optimisme et douceur alors le dollar NZD pourrait monter.