Draghi était un peu accommodant le mois dernier
Début juin, le gouverneur de la BCE avait décidé de maintenir la politique monétaire de la zone stable. Il avait surpris les marchés en admettant que les risques pour la croissance de la zone euro étaient orientés à la baisse et que l’inflation resterait probablement faible dans les prochains mois. Il avait même averti que la consommation intérieure pourrait diminuer au deuxième trimestre 2016. Draghi n’avait que très peu évoqué le référendum sur le brexit. Il avait simplement dit que son impact était difficile à prévoir pour les économies de la zone euro mais il avait, cependant, assuré que la BCE était prête à toutes les éventualités.
Les points à surveiller
Tout comme le mois dernier, les acteurs du marché des changes ne s’attendent pas à ce que Draghi annonce de changement de politique monétaire en ce mois de juillet. La BCE a déjà adopté une politique de taux d’intérêt négatifs en mars dernier et lancé son programme de TLTRO le 8 juin dernier, elle devrait donc attendre de voir les effets de ces mesures et l’impact du brexit sur l’économie de la zone euro avant d’envisager un changement d’orientation politique.
Le gouverneur de la BCE, devrait réitérer ses appels d’efforts budgétaires aux différentes économies de la zone. Ce dernier a, en effet, récemment appelé les gouvernements locaux à renforcer leurs dépenses et à mettre en œuvre des réformes pour stimuler leurs économies respectives. Ces appels restent pour le moment sans réponse avec, par exemple, l’Allemagne qui est réticente à abandonner son excédent budgétaire.
La BCE devrait apporter des changements politiques en septembre
Tout comme la RBA et la BoE, la BCE devrait conserver sa ligne de conduite jusqu’à ce que les données économiques post brexit tombent. Elle ne fera, vraisemblablement donc pas de révision avant le mois de septembre. En septembre, elle fera, cependant, sans doute des ajustements en raison de la fin de l’année imminente.
La direction que prendra le cours de l’euro dépendra du ton de Draghi
En avril dernier, la paire EUR-USD avait progressé vers des hauts sommets lorsque la BCE avait étonnement maintenu sa politique monétaire stable mais ces gains avaient rapidement été effacés à l’évocation de la potentielle faiblesse de l’inflation et des risques de récession.
Le mois dernier, la paire EUR-USD avait enregistré des pics dans les deux sens avant de se fixer sur une tendance baissière après que Draghi a évoqué le brexit et les risques pour la croissance de la zone.
Cette fois encore, la direction que prendra le cours de la paire dépendra en grande partie de la teneur du discours du gouverneur de la BCE.