Retour sur la dernière déclaration
Le mois dernier, le marché a eu une bien mauvaise surprise puisque les emplois non agricoles des Etats-Unis n’ont augmenté que de 98 000. Le consensus était, en effet, plutôt situé autour des 175 000. Les lectures des mois de janvier et février ont également été revues à la baisse. Un peu plus réjouissant, cependant, la progression du salaire horaire moyen de 0,2% conformément aux attentes et la baisse du taux de chômage de 4,7% à 4,5% avec un taux d’activité qui se maintient à 63%.
Dans l’ensemble, le rapport s’est révélé relativement mauvais et le dollar USD a logiquement plongé en première réaction. Certains analystes ont, cependant, commencé à souligner que le secteur qui enregistrait la plus mauvaise performance sur la période était le secteur de la construction, le principal secteur touché par la tempête de neige qui a frappé le nord-est des Etats-Unis. Ce recul pourrait donc n’être que temporaire ce qui explique la remontée rapide du billet vert par la suite.
A quoi peut-on s’attendre cette fois ?
Les attentes des analystes pour ce rapport se situent autour d’une création de 190 000 nouvelles embauches. L’emploi aurait donc repris par rapport au mois précédent. Le chômage pourrait passer de 4,5% à 4,6% et les salaires progresser de 0,3%.
Les principaux indicateurs nous disent que le PMI manufacturier est passé de 53,3 à 52,8 en avril, soit un chiffre qui reflète des volumes de production plus faibles. Concernant l’emploi de ce secteur, il a progressé pour la première fois en sept mois.
Le PMI Services a également trébuché et passe de 57,5 à 52,8 sans doute en raison de la faiblesse de la croissance de l’activité. Concernant les emplois, le secteur piétine aussi puisqu’il enregistre son augmentation la plus faible depuis 2010.
Le PMI fabrication a suivi le même chemin que les deux premiers indicateurs, il a reculé et se situe à 54,8 contre 57,2 initialement. La composante emploi confirme également ce ralentissement.
Dans l’ensemble, les indicateurs avancés sont assez mélangés. Difficile de dire donc s’il y aura une surprise à la hausse ou à la baisse. Les tendances historiques montrent d’ailleurs qu’il y a, à peu près, autant de chance de voir l’un ou l’autre scenario contrairement à celles du mois de mars.
Dans tous les cas, gardez en tête que les lectures meilleures que prévu du rapport NFP déclenchent souvent un rallye rapide du dollar USD sur le marché des changes. A l’inverse, lorsque les chiffres sont moins bons qu’espérés, le billet vert est généralement vendu.