Retour sur le rapport d’avril
Au mois d’avril, le rapport sur l’emploi a été plutôt décevant. Avec une augmentation de 3 200 embauches, on est, en effet, bien loin des attentes situées à 20 000 mais également loin des résultats du mois de mars. C’est aussi la plus faible augmentation enregistrée en neuf mois. Pire encore, les détails du rapport montrent que l’emploi à temps plein a chuté de 31 200. Le rebond de 34 300 emplois à temps partiel a, cependant, permis d’éviter la casse mais les emplois gagnés restent moins qualitatifs. Le taux de chômage est, quant à lui, passé de 6,7% à 6,5% soit son meilleur niveau depuis 2008. Cependant ce recul repose essentiellement sur la chute du taux de participation, 65,6% contre 65,9% initialement. Encore un mauvais signe donc. La croissance des salaires a également déçu puisque le taux horaire moyen a baissé de 0,15%.
Dans l’ensemble le rapport sur l’emploi du mois d’avril a manqué les attentes. De manière logique, le dollar CAD s’est quelque peu affaibli sur le marché des changes avant de repartir à la hausse avec la hausse des prix du pétrole de l’époque.
Que devrait nous montrer le rapport de mai ?
Pour le mois de mai, les économistes s’attendent à voir le pays enregistrer une hausse de l’embauche située entre 11 000 et 15 000. Le taux de chômage devrait passer de 6,5% à 6,6% et le taux de participation stagner à 65,6%.
En ce qui concerne les principaux indicateurs du travail notez que :
La lecture du PMI Manufacturier est passée de 55,9 à 55,1 en mai cependant, les fabricants signalent un taux de création d’emploi le plus élevé en 5 ans.
La composante emploi du PMI global est passé de 53,7 à 50,4, soit son plus bas niveau en neuf mois. Cela révèle que l’embauche a été moindre au mois de mai.
Les tendances historiques montrent que le Canada publie généralement des gains d’emploi impressionnants au mois de mai. La lecture désaisonnalisée reste cependant toujours inférieure. Notez que les chiffres négatifs sont rares, c’est arrivé une seule fois en neuf ans.
Si vous envisagez de négocier la publication du rapport sur l’emploi canadien du mois de mai sachez qu’une surprise positive déclenche généralement un rallye de la devise canadienne. En revanche si la surprise est négative, le dollar CAD subit des ventes massives.