Qu’est-il arrivé la dernière fois ?
Tout le monde s’attendait à ce que les chiffres de l’emploi du mois d’avril soient plus faibles que ceux du mois de mars et ce fut le cas. Seule une augmentation de 160 000 a été enregistrée au lieu des 200 000 attendus. Il s’agissait de la progression la plus faible depuis sept mois. La lecture précédente avait, en plus, été rétrogradée de 215 000 à 208 000.
Le taux de chômage était resté stable à 5% au lieu de cocher inférieur à 4,9%. Il aurait, cependant, même pu grimper si le taux de participation n’avait pas, enfin, diminué après 4 mois de tendance haussière.
Les détails du rapport n’étaient pas si sombres que cela puisque le secteur manufacturier, plus rémunérateur, a enregistré une augmentation de 6 000 emplois après deux mois de licenciements. Le secteur des services gagnait également du terrain.
Dans l’ensemble, la situation de l’emploi au mois d’avril a été décevante mais il y a tout de même quelques points positifs.
Logiquement, sur le marché des changes, le billet vert avait chuté à la sortie du rapport. Il avait finalement repris du poil de la bête lorsque le président de la fed de New York a affirmé que le dernier rapport NFP n’avait pas affecté de façon significative la potentielle hausse des taux.
A quoi doit-on s’attendre cette fois ?
Le rapport NFP du mois de mai devrait montrer une augmentation nette de 163 000 soit un chiffre tout juste supérieur à la progression enregistrée en avril. Le taux de chômage devrait passer de 5% à 4,9% et les salaires croître de 0,2%, soit un rythme plus lent que précédemment.
A ce jour, le seul indicateur avancé dont nous disposons pour conforter les chiffres annoncés ci-dessus est le PMI Manufacturier. Il a légèrement glissé de 50,8 à 50,5 soit sa lecture la plus faible depuis 2009 et les commentaires suivant sa sortie n’étaient pas des plus rassurants.
Il semblerait que cet indicateur avancé pointe vers un nouveau cycle de ralentissement de la croissance de l’emploi aux Etats-Unis mais dans la mesure ou il est le seul disponible, c’est n peu léger pour en tirer des conclusions.
Dans l’ensemble, les indicateurs avancés disponibles semblent pointer vers un autre cycle de ralentissement de la croissance de l’emploi, par rapport à la dernière fois au moins. Cependant, nous avons seulement quelques indicateurs de travail principaux disponibles, donc je ne suis pas trop confiant sur mes conclusions.
Si vous n’êtes pas amateur de volatilité, peut-être est-il préférable alors de rester sur la touche au moment de la publication de ce tant attendu rapport NFP.