Que s’est-il passé précédemment ?
Le mois dernier, les économistes ont sous-estimé leurs prévisions. En effet, au mois d’octobre, les embauches ont progressé de 43 900 au lieu de reculer de 10 000 comme annoncé. Les détails ne dépeignaient, cependant, pas une situation de l’emploi toute rose. Les emplois à temps plein enregistraient une forte baisse -23 100 pendant que ceux à temps partiel grimpaient de 67 100. Au final le résultat est positif mais le pays a perdu sur le plan qualitatif. Le taux de chômage restait, quant à lui, stable à 7% pour le troisième mois d’affilée. La population active a augmenté, + 143 300 et le taux de participation est passé de 65,7% à 65,8%. Cela signifie que le Canada a réussi à gérer cet afflux de nouveaux travailleurs même c’est avec des emplois à temps partiel qu’ils ont été absorbés.
Dans l’ensemble, le rapport sur l’emploi au Canada d’octobre a été positif. Sur le marché des changes, les traders s’étaient logiquement mis à acheter des dollars CAD. Cependant, la tendance n’avait pas duré à cause de nouvelles chutes de prix du pétrole. Au final, le dollar CAD a fini par céder du terrain par rapport à tous ses rivaux forex.
A quoi peut-on s’attendre cette fois ?
Pour le mois de novembre, les économistes ont des prévisions variables. Ceux de la banque de Toronto estiment qu’une perte de 10 000 est à prévoir tandis que ceux de la banque nationale du Canada s’attendent à voir une perte nette de 27 000 emplois. Le consensus s’accorde, quant à lui, à un statu quo, ni gain, ni perte. Peu importe qui aura raison, le pays devrait imprimer de mauvaises données d’emploi pour novembre. Le taux de chômage devrait quant à lui se maintenir à 7% pour le quatrième mois consécutif.
Malheureusement, il n’y a pas encore d’indicateurs économiques de premier plan pour venir confirmer ou infirmer ces prévisions. Si l’on observe les tendances historiques, on constate, cependant, que le pays perd régulièrement des emplois en novembre.
Sur le marché des changes, des chiffres plus importants que prévu permettraient au dollar CAD de rattraper une partie des pertes enregistrées. Des chiffres inférieurs aux attentes entraineraient à l’inverse un recul de la devise canadienne.