Au lendemain de Noël, la Banque centrale russe a annoncé avoir de nouveau élargi la marge de fluctuation du rouble par rapport au panier dollar-euro qui lui sert de référence. Pour ainsi dire, cette décision de la banque centrale russe correspond à une nouvelle dévaluation de la devise nationale, soit la onzième depuis le mois de novembre dernier.
Les autorités russes se sont engagées à ce que le rouble ne subisse pas de mouvements trop brusques sur le marché des changes, qui pourraient rappeler la crise économique de 1998. A cet égard, le président Dmitri Medvedev a souhaité que le rouble devienne plus flexible par rapport au passé afin de ne pas créer de problèmes économiques à la Russie.
Afin d’éviter un nouveau chaos économique, les autorités monétaires russes interviennent régulièrement depuis l’intensification de la crise mi septembre. Cette semaine, la banque centrale est ainsi intervenue trois fois afin d’éviter une dépréciation trop subite du rouble.
La ligne suivie par la banque centrale russe a pour but de permettre une dépréciation graduelle du rouble qui puisse être ainsi mieux gérée par les autorités.
Outre l’impact de la crise sur le marché des changes, avec un repli des capitaux vers les valeurs refuge et l’euro, le rouble essuie aussi de plein fouet, comme le dollar australien ou le dollar néo-zélandais, l’impact de la chute vertigineuse du cours des matières premières depuis la fin de l’été.