Hier, sous l’effet de la réduction de 75 points de base du taux directeur de la Réserve Fédérale, le dollar a enfin retrouvé un peu de vigueur sur le marché des changes. Il a entre autres affiché sa hausse journalière la plus notable depuis neuf ans face au yen et a repris un peu de terrain face à la monnaie unique européenne.
Le pari de la Fed a été ainsi payant puisqu’en parallèle d’une remontée de la devise américaine, la Bourse de New York est repassée dans le vert.
En optant pour une baisse de trois quarts de point, la Réserve Fédérale a assoupli, dans des proportions majeures, les conditions d’accès au crédit sans pour autant donner l’impression qu’elle a cédé à la panique ambiante, ce qui aurait été le cas si les prévisions de baisse de 100 points avaient été confirmées.
Les cambistes s’attendent à une nouvelle baisse des taux courant avril mais d’une proportion bien plus modeste, sauf, bien évidemment, en cas de nouvelle déflagration bancaire. Cette baisse devrait au demeurant être d’une amplitude moindre car, comme l’a rappelé la Réserve Fédérale, les perspectives d’inflation commencent à inquiéter les autorités. En effet, à trop baisser ses taux et à promouvoir un dollar faible, la Fed risque d’alimenter l’inflation, qui donne clairement des signes d’accélération avec la flambée des prix du pétrole et des matières premières.