Au cours de la semaine passée, la paire euro/dollar aura connu des hauts et des bas, incapable de s’inscrire dans une tendance de fond, préférant plutôt jouer aux montagnes russes. En effet, la situation outre-atlantique et dans la zone euro est plus que précaire et les chiffres se sont succédés laissant planer un jour un éclaircissement de la situation, le lendemain un retour de la crise.
Par conséquent, les fluctuations de la paire euro/dollar se sont fait particulièrement ressentir sur le marché des changes. D’une part, le dollar a été en début de semaine affaibli par les tensions géopolitiques qui ont momentanément ressurgi à la faveur de l’échec des négociations de Genève avec l’Iran. D’autre part, en dépit d’un plan de soutien du secteur immobilier outre-atlantique, les craintes concernant ce secteur ont pesé en fin de semaine sur la devise américaine.
Toutefois, le dollar a aussi connu des hauts cette semaine à la faveur de la baisse continue des cours du baril de pétrole. Cette baisse a permis à Charles Plosser, membre de la Fed, de plaider en faveur d’un relèvement monétaire lors de la réunion du comité de politique monétaire début août. En effet, puisque les risques pesant sur l’inflation semblent s’éloigner, il pense que la Fed peut désormais plus aisément s’attaquer à la lutte contre l’inflation qui devrait atteindre environ 4% cette année. De tels propos ont évidemment été reçu 5/5 par les cambistes qui se sont empressés d’acheter du dollar.
Enfin, bien que la monnaie unique européenne ait connu une bonne semaine, les craintes de récession dans la zone euro ont connu un sursaut. En effet, le ralentissement de la croissance se fait de plus en plus sentir alors que la BCE n’envisage pas pour le moment d’intervenir en faveur d’une baisse des taux.
Dans un tel contexte, où aucune tendance ne semble apparaître pour la paire euro/dollar, de nombreux traders cherchent à miser sur d’autres formules, notamment le dollar australien ou encore la couronne tchèque. Le dollar australien est en effet de plus en plus plébiscité par les acteurs du marché des changes en raison de sa vitalité. Avec un taux d’intérêt de 7,25%, taux qui devrait pour le moment rester à ce niveau, le dollar australien éveille les appétits. De même, la couronne tchèque connaît une tendance similaire sur le marché des changes. La devise tchèque s’est en effet renforcé de plus de 19% depuis le début de l’année, battant record sur record face au dollar et à la monnaie unique européenne. Suite aux propos du ministre des Finances tchèque, qui souligné son impuissance à juguler cette hausse de la couronne tchèque, la devise a connu un nouveau record cette semaine. Effrayé par une accentuation de la spéculation, la banque centrale a rapidement réagi en affirmant qu’elle pourrait intervenir pour freiner cette hausse, ce qui a rassuré les milieux d’affaires locaux.