Alan Bollard a tout d’un universitaire. D’ailleurs, il a écrit de très nombreux ouvrages d’économie sur la Nouvelle-Zélande dont le plus récent a trait à la crise économique mondiale. Touche-à-tout, il a aussi produit un jeu vidéo de simulation appelé Oikonomos dans lequel les joueurs peuvent prendre l’étoffe d’un Ministre des Finances qui doit reconstruire l’économie de son pays.
Rôle qui ressemble beaucoup à celui d’Alan Bollard dans la réalité. Après avoir servi au Trésor puis dirigé pendant sept longues années l’Institut de recherche économique néo-zélandais, il est appelé à diriger la politique monétaire du pays en 2002 en devenant gouverneur de la banque centrale. Il prit alors la succession de Donald Brash qui a dirigé l’institut monétaire pendant près de quatorze ans avant de se lancer en politique sous les couleurs du Parti National.
Plutôt pragmatique, contrairement à son prédécesseur qui payait, selon les critiques, trop attention à l’inflation, Alan Bollard n’a pas vraiment imprimé sa marque à la tête de l’institution qu’il dirige. Toutefois, il devrait rapidement jouer un rôle de plus en plus décisif alors que le pays a essuyé deux tremblements de terre très dévastateurs en l’espace de quelques mois, le dernier devant provoquer une baisse d’un demi-point de pourcentage du PIB pour l’année 2011. Alors que l’inflation semble sous contrôle, les analystes se demandent si Alan Bollard aura le courage de baisser de nouveau les taux directeurs afin de relancer l’économie. Rien n’est moins sûr pour le moment.