Après des études d’Economie à Sydney, Glenn Stevens commence rapidement une carrière à la banque centrale australienne, gravissant année après année tous les échelons jusqu’à prendre en septembre 2006 la tête de l’institut d’émission monétaire.
Cette posture de gouverneur « hawkish » est réapparue rapidement puisque l’Australie fut le premier pays riche à relever ses taux directeurs en octobre 2009, bien que la crise ne fût pas encore terminée.
Nombreux sont les observateurs qui le considèrent désormais comme l’artisan de la croissance australienne alors que de nombreux pays sombraient dans la récession. « Hawkish » peut-être, mais avant tout pragmatique, Stevens décida en l’espace de huit mois de faire baisser les taux directeurs de 425 points de base afin de redonner de l’entrain à l’économie nationale.
Homme très discret, son image a souvent été écornée en raison de la mauvaise stratégie de communication qu’il a mise en œuvre. A titre d’exemple, il n’a accordé sa première interview télévisée que trois ans après sa prise de fonction, en 2009. Ainsi, ces problèmes de communication expliquent en partie les propos tenus à son encontre lorsqu’il décida de porter les taux directeurs à 7.25%.
Son mandat se terminant en 2013, Stevens peut être reconduit après approbation du ministère des Finances. Cette reconduction dépendra beaucoup de la stratégie adoptée par le gouverneur pour lutter en 2011 et au cours des prochaines années contre l’inflation qui devrait frapper le pays en raison de la forte hausse des matières premières.