Si les acteurs du marché des changes ont accueilli la nouvelle de manière positive, certains d’entre eux commencent à douter de l’impact d’une baisse de la production sur les prix du pétrole à long terme et cela pour trois raisons.
L’OPEP a un certain passif concernant la mise en œuvre des quotas
Quel intérêt d’avoir des quotas si l’OPEP ne peut pas les mettre en œuvre efficacement ? L’organisation a, en effet, rarement pénalisé les tricheurs de quotas par le passé. Les incitations à respecter ces derniers ne sont pas très nombreuses. Selon les chiffres, 90% des pays membres ne respecteraient pas vraiment les quotas.
La Russie n’est pas vraiment engagée dans le plan
Il faudra beaucoup de coopération entre les membres de l’OPEP pour entériner l’accord visant à plafonner la production de pétrole mais malheureusement la Russie, plus grand producteur de pétrole au monde à égalité avec l’Arabie Saoudite, ne semble pas en être. Si Vladimir Poutine a donné son accord, Igor Sechin, le plus influent dirigeant pétrolier du pays, reste contre.
Du nouveau dans le bloc
L’argument le plus convaincant allant contre l’efficacité d’une réduction de la production de l’OPEP est sans doute le fait que l’organisation perdra bientôt son statut de plus grand producteur du monde. Avec cela, quel est l’intérêt de réduire les quotas dans le but de soutenir les prix si l’organisation ne représente plus le plus gros morceau du gâteau ?
Avec toutes les incertitudes qui planent dans l’industrie pétrolière actuellement, les prix du pétrole devraient rester encore faibles dans les semaines à venir. La réunion du 30 novembre pourrait cependant, apporter de nouvelles perspectives.