Comment le Royaume-Uni se porte jusqu’à maintenant ?
Au cas où vous ne le sauriez pas, le Royaume-Uni semble commencer le troisième trimestre de l’année de la bonne manière en termes économiques. Les craintes consécutives au brexit n’ont donc pas tant pesé que ça au cours de ces dernières semaines.
Les chiffres optimistes de l’inflation, de l’emploi et des dépenses de consommation ont jusqu’à présent permis à la livre sterling de se maintenir sur le marché des changes mais depuis que les fonctionnaires du pays et en particulier Theresa May ont évoqué le fait d’invoquer l’article 50 plus tôt que prévu, la devise britannique a cédé du terrain à la plupart de ses homologues du forex. Le câble a ainsi perdu plus d’une centaine de pips en seulement quelques heures.
L’idée, au début, pour le Royaume-Uni était de prendre le temps et de calculer son élan avant de commencer les négociations officielles liées au brexit. Certains traders voyaient la chose arriver au moins dans un an voire même jamais or, il semble que l’histoire s’écrive différemment…
Qu’elle est l’urgence ?
Pour l’ancien ministre Ian Duncan Smith, l’un des plus ardents militants pro brexit, le RU doit dégainer le plus tôt possible et ne surtout pas tergiverser. Il a même précisé que le référendum pourrait devenir un « neverendum » si le gouvernement laisse les partisans anti brexit rattraper leur retard.
Il est également important de noter que l’Allemagne et la France ont des élections l’année prochaine et ces dernières sont susceptibles d’apporter une nouvelle série d’incertitude dans la région européenne. Logiquement Merkel et Hollande préfèreraient entériner la question du brexit avant de commencer leur campagne respective.
Et maintenant ?
Le premier ministre May est confrontée à une pression énorme pour faire avancer la question de la sortie de la Grande Bretagne de l’UE mais elle a déjà prouvé qu’elle avait un réel statut de leader et qu’elle savait se montrer décisionnaire et intransigeante quand il le fallait. Il y a, de ce fait, beaucoup de raisons de penser qu’elle s’en tiendra au calendrier initial pour invoquer l’article 50.
Si le premier ministre britannique confirme qu’elle est prête à aller de l’avant concernant le brexit, cela pourrait pénaliser encore plus la livre sterling. Les participants du marché des changes pourraient prendre peur et se désintéresser de la livre en raison des instabilités potentielles engendrées par le déroulement à proprement parler du brexit.