Aujourd’hui, la monnaie unique européenne a affiché un très léger rebond sur le marché des changes qui ne laisse pas, cependant, espérer un rebond de long terme. En effet, à l’heure actuelle, l’euro profite du différentiel de taux qui existe avec les autres devises du G7, notamment le yen et le dollar dont les taux directeurs sont de facto à zéro. Cependant, sur le long terme, les acteurs du marché des changes devraient continuer de se rabattre sur les valeurs refuges, notamment à cause des difficultés croissantes de la zone euro. La dégradation du marché du crédit ainsi que l’accroissement des défauts de paiement devraient en effet peser lourdement sur le cours de la monnaie unique européenne.
Pour l’instant, l’euro a en fait capitalisé, d’une part, sur les mauvaises nouvelles venant d’outre atlantique, qui, d’autre part, se sont confrontées aux bonnes surprises venant de la zone euro. En effet, le baromètre Ifo a affiché une hausse surprise qui a poussé les investisseurs du marché des changes à se reporter sur l’euro, au détriment du yen et, dans une moindre mesure, du dollar. Cette bonne nouvelle a surtout contrasté avec les difficultés économiques aux Etats-Unis, qui sont se rappelées aux bons souvenirs des cambistes. En effet, la baisse de 1,8% des ventes des chaînes de magasins outre atlantique pour la semaine close le 24 janvier, qui a effacé la hausse de 1,1% constatée la semaine précédente, a fortement pesé sur le cours du dollar.
Toutefois, les cambistes attendent beaucoup des négociations qui ont cours en ce moment au Congrès sur le plan de relance proposé par le président Obama. Ce plan pourrait en effet contribuer au renforcement du dollar sur le marché des changes.