La zone euro est à l’honneur en ce début de séance européenne avec la publication de l’indice PMI pour l’euroland. La progression encourageante de cet indice a permis à la monnaie unique européenne de se renforcer simultanément face au dollar et au yen.
Ainsi, face au yen, l’euro a atteint 125,05 yens en début de séance contre 124,76 yens la veille au soir et face au billet vert, l’euro a franchi le seuil de 1,34 dollar en s’installant aux alentours de 1,2406 dollar vers 11h, heure de Paris.
Hier, dans un rapport, le FMI pointait du doigt la lenteur et la fragilité de la reprise en Europe, reprenant ainsi des propos déjà tenus par Jean Claude Trichet. Toutefois, la progression de l’indice composite des directeurs d’achats de la zone euro, qui synthétise l’activité dans les services et l’industrie, les deux principaux secteurs d’activité européens, a rassuré les cambistes et fut interprétée comme un signe positif.
En effet, l’indice a progressé de 1,4 point en avril, atteignant ainsi 57,3 points soit son plus haut niveau depuis près de 32 mois. Cette bonne nouvelle fut toutefois ternie par les inquiétudes persistantes concernant la santé économique et financière de la Grèce, un dossier qui est sur la table depuis le début de l’année. Ces inquiétudes se retranscrivent notamment sur le marché obligataire puisque les emprunts d’Etat à dix ans entre le pays et l’Allemagne ont accru cette semaine leur écart qui est estimé à 5 points, un niveau jamais vu depuis la création de la zone euro.
Les marchés ont bien conscience que le plan d’aide à la Grèce devrait lui éviter de faire faillite mais, dans l’immédiat, les investisseurs sont plutôt dans une logique de court terme ce qui explique le retrait de l’euro. Le ministre des Finances grecs a espéré hier qu’un texte commun pourrait être présenté d’ici le 15 mai prochain afin de servir de cadre à l’aide de l’UE à la Grèce.
Enfin, Washington sera ce week-end sous le feu des projecteurs puisqu’une réunion du G20 Finances est prévue. Deux dossiers devraient être prioritaires lors de cette discussion : l’idée d’une taxe sur les transactions financières et une nouvelle fois le taux de change du yuan. Rien à attendre cependant sur ce dernier point.