La plus célèbre banque de Wall Street, Goldman Sachs, a fait part récemment au gouvernement de Londres de son mécontentement suite à l’annonce par Gordon Brown d’un taxe de 50% sur les bonus bancaires. Cette taxe, présentée comme exceptionnelle, a en tout cas mis en colère les responsables de la banque qui, d’après le site d’informations Wansquare, ont menacé de délocaliser environ 20% de ses effectifs en Espagne.
La banque emploie dans la capitale britannique plus de 5000 personnes et estime à près de 1 milliards de livres sterling la contribution de ses employés à la vitalité économique de Londres. En cas de maintien de la taxe sur les bonus bancaires, Londres pourrait ainsi perdre nombre d’employés de la firme qui trouveraient a priori refuge en Espagne avec à la clé une augmentation significative de leur pouvoir d’achat. Pour la banque, ce serait surtout l’occasion d’éviter une nouvelle taxe.
Pour l’instant, le gouvernement britannique n’a pas réagi à cette rumeur. Les économistes et analystes considèrent que l’instauration d’une taxe sur les bonus pourrait porter quelque peu atteinte à la vitalité de la City mais de manière très éphémère.
Le gouvernement français a également choisi d’instaurer une taxe de 50%, similaire à celle décidée par Londres. Toutefois, cette taxe ne devrait concerner que quelques milliers de traders dans l’hexagone contre plus de 20 000 outre-Manche. Selon le dirigeant de Saxo Banque, M. Dusoulier, cette taxe devrait en priorité pénaliser les jeunes traders qui touchent des revenus peu importants, alors que les traders qui touchent des bonus de plusieurs millions d’euros auront toujours les moyens d’avoir recours à des avocats aptes à amortir l’impact de cette nouvelle taxe sur leurs revenus.