Le marché des changes est plutôt calme en ce vendredi matin. Les devises évoluent peu, continuant sur leur lancée de la veille.
L’euro effectue une remontée remarquée depuis hier à la faveur de mauvais chiffres sur l’emploi aux Etats-Unis. En effet, le département du Travail américain a annoncé que les nouvelles inscriptions au chômage avaient cru contre toute attente la semaine dernière, 496 000, soit leur plus haut niveau depuis le mois de novembre 2009. Ces chiffres peu encourageants font craindre, selon les analystes, une baisse du dollar pour la semaine prochaine, en raison de l’attente de la publication du rapport mensuel de l’emploi et du chômage.
En Chine, les tergiversations continuent au sujet d’une éventuelle appréciation du yuan. Hier, le porte-parole du ministère du Commerce a une nouvelle fois affirmé qu’il est essentiel pour les entreprises chinoises que le yuan soit maintenu à un niveau stable et approprié. Rien de nouveau donc du côté des autorités chinoises qui en restent au discours officiel. Sur les places financières, en revanche, les spéculations vont bon train autour d’une hausse du yuan. Selon le 21st Century Business Herald, les autorités seraient en train d’étudier l’impact d’une hausse de la devise chinoise sur le secteur manufacturier qui emploie une main d’œuvre très importante dans le pays. Selon les prévisions, une hausse d’un point de pourcentage du taux de change du yuan entrainerait une chute d’un point de pourcentage de la marge bénéficiaire des exportateurs, sachant que leur marge est généralement comprise entre 3 et 5%. Dans ce contexte, seules les grandes entreprises pourraient faire face à ce choc. L’intérêt de cette étude est qu’elle souligne le dilemme de Pékin qui s’efforce d’éviter une surchauffe de l’économie tout en évitant en même temps de brider la croissance.
Enfin, les déboires pour Goldman Sachs continuent puisque Ben Bernanke a affirmé, lors d’une audition devant la Commission bancaire du Sénat, qu’une enquête menée par la Fed est en cours, portant sur les activités de la banque américaine dans la dissimulation de la dette grecque. Plusieurs journaux ont en effet révélé que le géant de Wall Street aurait utilisé des montages financiers très complexes afin d’aider le gouvernement d’Athènes à atténuer l’ampleur de son déficit. De son côté, Athènes doit fournir dans les plus brefs délais des explications à la Commission Européenne sur cette affaire.