C’est dans le Wyoming, plus précisément dans la vallée de Jackson, que se tient l’importante conférence des banquiers centraux de la planète. Outre une entente monétaire internationale, on y attend également traditionnellement un discours délivré par le président de la FED. Le thème abordé lors de la conférence sera “les dimensions mondiales des politiques monétaires non-conventionnelles”, autant dire qu’il y aura beaucoup à dire, aussi bien au niveau forex avec une compétition des monnaies qu’au niveau des conséquences sur les pays émergents qui subissent de plein fouet les flux et reflux de capitaux des pays développés.
Toutefois, on remarque parmi les grands absents le gouverneur de la Banque Centrale Européenne, Mario Draghi, alors que l’Europe semble concernée par le sujet de la conférence. Un autre grand absent sera Ben Bernanke qui n’a jamais raté ce rendez-vous sinon dans d’exceptionnelles circonstances. La tradition veut que le gouverneur de la FED donne un discours à l’occasion de cette conférence ; ce ne sera donc pas le cas cette fois-ci. En revanche, Janet Yellen sera elle présente en sa qualité de vice-présidente de la FED depuis 2010. Peut-on y voir un signe de remplacement de Ben Bernanke par Janet Yellen? C’est à voir, d’autant que Barack Obama a déclaré récemment que les noms de Yellen et Summers ne seraient pas les seuls étudiés pour la succession à la tête de a FED, le départ de Bernanke étant désormais assuré. L’excuse avancée pour cette absence est tout simplement que Bernanke aurait été trop fidèle à cette réunion plutôt qu’à d’autre. Le banquier central du Japon sera quant à lui présent. En effet, Haruhiko Kuroda, de la BoJ, participe activement au policy mix japonais, et il y a fort à parier que son apport sur le sujet sera intéressant, concernant l’impact de cette politique sur le bassin asiatique.
D’autres représentants seront présents. Par exemple, Stanley Fischer représentera la Banque d’Israël durant la conférence, peut-être d’ailleurs dans un souci de représentation de la Banque d’Israël à la suite des doutes sur la succession. Il pourra notamment parler des impacts qu’ont les politiques monétaires entreprises dans les principales régions économiques sur les pays partenaires commerciaux.
Enfin, comme on voit fleurir dans toutes les régions des débuts de rétablissement économique plus ou moins évidents, il sera peut-être à l’ordre du jour de discuter une éventuelle sortie des régimes actuelles, caractérisés par de très bas taux et du rachat d’actif. En effet, comment en sortir sans provoquer une inflation soutenue?