La Bourse de Paris a ouvert en hausse aujourd’hui mais les analystes s’attendent à ce que cette séance européenne soit marquée par une forte volatilité, à l’instar de la séance asiatique d’aujourd’hui. Cette volatilité est surtout le résultat de la baisse de Wall Street hier et de la pression qui s’accentue sur l’euro au lendemain des informations révélées par le Financial Times.
A l’ouverture, le CAC 40 a grimpé de 0,72% alors que les investisseurs sont à la recherche de bonnes affaires. Peu avant midi, cette hausse s’est accélérée, faisant gagner à l’indice parisien près de 2,11%. Les autres bourses européennes ont aussi ouvert dans le vert aujourd’hui, à l’instar de la Bourse de Londres où le Footsie-100 a gagné près de 0,98% à l’ouverture et le Dax de Francfort près de 0,77%. Les deux bourses de Moscou ont aussi profité de ce rebond, l’indice Micex gagnant 0,35% et l’indice RTS 1,25% à l’ouverture de la séance.
Les marchés opèrent un rebond technique aujourd’hui en l’absence de réelles mauvaises nouvelles. Les informations du Financial Times ont formellement été démenties par un responsable chinois aujourd’hui ce qui a permis d’éviter une dégringolade généralisée.
Toutefois, la prudence reste de mise puisque plusieurs indicateurs macroéconomiques sont attendus dans la journée. Conformément aux attentes, le moral des consommateurs français a continué de chuter en mai pour le quatrième mois consécutif selon l’INSEE, reculant d’un point à – 38. En début d’après-midi, les marchés surveilleront surtout la deuxième estimation du PIB américain au premier trimestre et les inscriptions hebdomadaires au chômage.
Vers midi, la monnaie unique européenne évoluait toujours en-dessous de 1,23 dollar après avoir franchi ce seuil en début d’échanges. Face à l’euro, le rouble a notamment gagné ce matin près de 28 kopecks, s’inscrivant ainsi à 37,99 roubles pour un euro. L’euro reste pénalisé par les mauvaises nouvelles d’Espagne. Ainsi, alors que le plan d’austérité de 15 milliards d’euros proposé par le gouvernement Zapatero a été accepté par le Parlement à une courte majorité, de mauvais chiffres sont venus ternir cette bonne nouvelle. En effet, les ventes au détail sont reparties à la baisse en avril alors qu’elles avaient enregistré leur première hausse depuis novembre 2007 au mois de mars dernier. Ce recul est important puisqu’il est de 2,3% selon l’INE. Le fort taux de chômage en Espagne (20%) pèse lourdement sur la consommation des ménages et empêche un rétablissement de l’économie.
Enfin, le chef économiste du FMI, Olivier Blanchard, a appelé la BCE à mieux clarifier sa communication vis-à-vis des marchés dans un entretien au quotidien La Tribune daté d’hier. Il estime que la décision de la BCE de racheter des obligations des Etats de la zone euro a contribué à accentuer la pression sur les marchés du fait de doutes sur la politique de la banque centrale.